Les transporteurs de voyageurs de Lakhdaria ont observé avant-hier une grève pour protester contre leurs conditions de travail jugées « insoutenables ». Tôt le matin, les 95 chauffeurs ont garé leurs véhicules à l'agence en décidant de ne reprendre le travail qu'après satisfaction de leurs revendications. Approchés sur les lieux, des représentants des grévistes ont bien voulu nous énumérer leurs revendications. En premier lieu, ils s'insurgent contre la décision prise par la direction des transports, sans leur consultation, d'ajouter 24 autres transporteurs aux 95 desservant les destinations d'Alger, Rouiba, Boumerdès et Bouira. Ils trouvent aussi anormal l'inexistence des commodités élémentaires au niveau de l'agence, comme des toilettes, des abris et des sièges. L'autre problème qui leur empoisonne la vie ne sont autre que ces bouchons récurrents aux gorges de Lakhdaria et l'interdiction d'emprunter la RN29. Les grévistes attestent qu'ils vivent le calvaire à cause des grands bouchons qui paralysent la circulation du trafic routier. Ainsi pour rallier Alger, les transporteurs sont contraints de passer par plusieurs localités à savoir le tronçon Lakhdaria –Kaddara–Boudouaou. Un état de fait qui ne manque pas de pénaliser les voyageurs, qui au lieu de rallier Alger en une heure, ils en mettent 4 à 5 heures, à cause de la multiplication des obstacles à l'image des barrages de sécurité et autres travaux fréquents. Ces plaignants conçoivent mal la décision des autorités concernées les obligeant à faire toute une gymnastique pour rallier la capitale à savoir passer par Reghaïa-Rouiba, qui souffrent d'interminables embouteillages. Vers 10h, le chef de daïra a reçu des représentants des grévistes qui l'ont mis au courant de leurs revendications. Apparemment convaincu, il leur a promis des solutions pour après les élections présidentielles. A 11h, le travail a repris, non sans quelques joutes oratoires entre des transporteurs qui ne sont pas arrivés à s'entendre sur la manière de continuer leur activité jusqu'après les élections. Les policiers, présents sur les lieux, se sont contentés de suivre de loin la scène. A. B., A. S.