Pour mieux maîtriser la propension de cet emballage essentiellement, mais aussi celui d'autres boissons alcooliques et liqueurs, à laminer le cadre de vie de la collectivité, les présidents des APC d'Ighram, d'Akbou, de Chellata et de Tamokra viennent d'adresser une correspondance au wali de Béjaïa dans laquelle ils lui demandent de bien vouloir saisir, à son tour, les plus hautes autorités de l'Etat afin de se pencher sur ce phénomène préoccupant. Le groupe de présidents d'APC demande de mettre en place «un dispositif de récupération des bouteilles vides en vue de leur recyclage ou de limiter, voire interdire la commercialisation de cet emballage perdu nuisible». La détérioration de l'esthétique de l'environnement, les tessons provoquant des feux de forêt, des blessures aux piétons et des crevaisons de pneus de véhicules roulants ont été autant d'appréhensions mises en exergue par les édiles dans leur requête. Idir Bedjou, ingénieur en écologie et environnement, à l'origine de cette initiative, estime qu'il est grand temps de tirer la sonnette d'alarme et mettre un terme à cet état de fait d'autant plus que les amateurs de bière sont légion dans la région. «Une campagne de sensibilisation des consommateurs est la moindre des actions à laquelle nous nous attelons pour essayer de limiter cette atteinte au milieu naturel dans lequel nous vivons», affirmera notre interlocuteur.