Ce dernier n'est autre que le candidat FLN qui dispose du plus important potentiel de voix, soit 106 élus locaux sur les 267 que compte la wilaya. C'est ce réservoir de voix comme celles qu'il peut glaner en dehors qui fait que Belounis Saïd attire sur lui l'adversité, une épreuve attisée par le fait que le FLN est partagé entre deux ailes cristallisées, l'une autour de sa candidature et l'autre derrière le P/APW, un rival qu'il n'a devancé que de cinq voix lors de la primaire. Et bien que Belounis assure que le P/APW mènerait actuellement campagne à son profit, les autres candidats prêtent peu de crédit à cette thèse. En premier, il y a Haskar Ali, le candidat RND, qui dispose d'un potentiel de 83 voix de son parti. En fait, il ne peut théoriquement disposer que de 82, puisque Amrani Abdelhamid, un déchu du RND, a présenté sa candidature. Ce dernier croit en ses chances au regard des promesses qui lui ont été faites par ses collègues du collège électoral. A cet égard, l'inflation de promesses est telle que cette fois-ci l'on ne fait plus prêter serment sur le Coran seulement ceux qui ont monnayé leur voix. La vox populi a fait monter le «prix» d'une voix à celui du mouton de l'Aïd, soit 30 000 DA. Le candidat MSP, Djebbour Boudjemaâ qui dispose de 26 voix de son parti, s'est publiquement plaint cette semaine lors de la session de l'APW de l'usage auquel est réduit le Coran. Le P/APW n'a pas manqué de lui rétorquer que cette pratique n'est pas nouvelle et qu'elle existe depuis 1990, sous-entendu avec l'apparition de l'islamisme. Le quatrième outsider face à Belounis, lui, est sans étiquette politique. Il s'agit de Zahraoui Mohamed dit Bounouar, P/APC de Béni Saf qui a pour lui l'avantage d'être l'élu qui présente le plus intéressant bilan dans la gestion d'une collectivité. Mais sa carte de visite à l'élection réside, pour ses soutiens, dans le fait de constituer une éventuelle troisième voie dans ce qui divise le FLN entre deux clans. En effet, ils prétendent qu'aussitôt élu, Bounouar réintégrerait le FLN, ce qui permettrait aux exclus des deux ailes comme à ceux qui leur sont alliés par contrainte, de se libérer de leur joug. Enfin, les sixième et septième candidatures n'ont pas manqué d'étonner. Il y a d'abord Bouchaâla Nacéra, de Ahd 54, un parti qui n'existe pratiquement plus depuis la mort de celui qu'elle a remplacé à l'APW et qui animait ce parti localement. Ensuite, il y a Beldjilali Boumediène, d'un fantomatique FNA local. Cet élu municipal d'Oulhaça avait obtenu 17 voix lors des dernières sénatoriales.