Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a décidé d'organiser un mouvement de protestation, demain matin à partir de 8h (lundi), devant le siège de la direction des finances situé au Coudiat. «Ce mouvement aura pour objectif de dénoncer les conditions affligeantes de travail, mais aussi l'abus exercé par l'administration à l'encontre des syndicalistes», a affirmé Omar Boureghda, secrétaire de wilaya du Snapap, lors d'une conférence de presse animée hier au siège de leur secrétariat. Cette conférence a été organisée pour faire le point sur les dépassements enregistrés au niveau de l'Hôtel des finances par certains administrateurs, mais aussi pour aviser les autorités concernées de l'aggravation des conflits et des conditions déplorables de travail. «Les employés manquent de toutes les commodités, notamment le chauffage, les conditions d'hygiène et autres. Nous avons saisi nos responsables à maintes reprises pour leur faire part des préoccupations des travailleurs, mais en vain», a déclaré Mohamed Boulifa, secrétaire général de la section syndicale des finances Snapap. Ce dernier a évoqué la débandade qui règne sur les lieux et la situation des archives exposées à la détérioration. M. Boulifa ajoute que l'administration de cette direction est démissionnaire vis-à-vis des réels problèmes des travailleurs et s'acharne contre les syndicalistes du Snapap. Il a indiqué que les syndicalistes subissent toutes formes d'humiliations et de sanctions abusives par les chefs de service. Ces derniers prennent des décisions sans se référer à la réglementation en vigueur, selon lui, et cela sans que les hauts responsables de ce secteur réagissent. «Nous avons saisi le directeur par le biais d'une plainte collective des travailleurs à propos des conditions de travail, mais ce dernier n'a pris en considération aucune de nos revendications. Pis encore, le SG de la section syndicale des impôts Snapap a été menacé par un autre chef de service, avec la bénédiction de l'administration, il y a eu même un litige en justice entre un syndicaliste et une trésorière affectée à notre unité dans la commune de Ouled Rahmoun, le directeur n'a pas voulu appliquer la loi et rappeler à l'ordre la trésorière, ce qui a ouvert la voie à d'autres dépassements», a-t-il détaillé, en insistant pour dire que la situation a pris de l'ampleur depuis plus de deux mois. Le SG de la section syndicale des finances nous a remis lors de la conférence une copie du préavis de la protestation, en soulignant que toutes les autorités concernées, à leur tête le wali de Constantine, ont été saisies pour intervenir et mettre un terme à tous ces problèmes. Malheureusement, regrette-t-il, aucun responsable n'a levé le petit doigt pour améliorer la situation et absorber les conflits. «Nous n'allons pas nous arrêter à ce niveau, si nos revendications ne sont pas prises en considération par les autorités», a avisé Mohamed Boulifa. Pour conclure, le préavis compte une plateforme de 5 revendications, notamment le deux poids deux mesures dans l'application des sanctions, l'abus exercé contre les syndicalistes, le refus de dialogue, la non-application de la réglementation et les conditions de travail déplorables dont souffrent les employés.