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LES EPAVES ENCORE ECHOUEES A SKIKDA
Non-assistance à estivants en danger
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2004

Comme s'il ne suffisait pas à la plage Ben M'hidi, l'une des plus prestigieuses de Skikda, de vivre une clochardisation et une agression caractérisée par du béton nouvelle génération, des épaves corrodées se sont échouées sur son sable depuis plus de 7 mois et viennent à leur tour ternir un panorama déjà assez désolant.
De janvier à juillet d'une déclaration à une autre, ARAS, la société turque propriétaire des épaves, aura réussi à ficeler, en toute quiétude, un scénario des plus rocambolesques sans jamais arriver à les déséchouer. La dernière information rapportée il y a de cela un mois par la direction de la marine marchande (DMM) avançait que la société turque mise en demeure allait enfin déséchouer ses épaves avant le... 6 juin, afin, disait-on encore, de préserver la saison estivale. Les Turcs sont effectivement venus à Skikda, ils ont même essayé de désensabler les épaves en utilisant des suceuses. Seulement, le sable sucé le jour et transféré non loin des épaves reprenait place durant la nuit à la faveur des courants marins. Car ARAS semble avoir oublié un détail pourtant si élémentaire : le milieu marin est par définition un milieu dynamique et la nature reprend souvent ses droits. Comment admettre qu'une société maritime arrive à oublier ces détails ? Bizarre ! Mais passons, car ARAS a déjà plié bagage et ses techniciens sont repartis chez eux laissant leur « ferraille » aux enfants algériens. On avance çà et là que les Turcs auraient promis de revenir avec un matériel plus consistant. Encore ?! Mais passons encore une fois pour laisser les Turcs à leur interminable scénario et parlons plutôt du scénario du danger qui se joue aujourd'hui sur les épaves. C'est plus grave que toutes les défaillances protocolaires car il y va de la santé, du bien-être et de la vie d'enfants et d'adultes aussi. Chaque jour que Dieu fait, des dizaines d'estivants viennent prendre place à quelques mètres seulement des épaves. Des enfants jouent, nagent et ingurgitent malgré eux une eau souillée de corrosion et de peinture désagrégée. Des dizaines d'enfants grimpent au su et au vu de tous aux épaves qu'ils transforment à l'occasion en plongeoir. Et quand on sait que ces enfants plongent de plus de 6 m de hauteur pour piquer une tête dans une eau souvent profonde d'un mètre, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. Mais qui s'inquiète vraiment ? Apparemment personne. Car quand on arrive à banaliser la mort de trois jeunes qui ont péri carbonisés dans ces mêmes épaves, on s'inquiète alors moins des blessés. Faudra-t-il alors attendre que d'autres jeunes meurent ? Certains diront que les parents n'ont pas à laisser leurs enfants approcher les épaves, alors que les autorités compétentes n'avaient qu'à sécuriser les lieux. Mais qui s'en soucie ? Il nous a été donné de constater sur place qu'il n'existe aucun cordon de sécurité ni aucun surveillant alors qu'un arrêté a bien été signé au niveau de la wilaya et qui interdit la baignade aux alentours des épaves. Mais à qui incombe la responsabilité de sécuriser les lieux et que fait donc la commission. Pourtant, il y a toute une commission en place chargée de veiller sur toutes les commodités, à commencer par surveiller la qualité des eaux de baignade. Apparemment, elle est beaucoup plus occupée à bâtir de nouvelles bâtisses pour la Protection civile, à distribuer des droits d'exploitation de gargotes hideuses le long de la côte et à maquiller les lieux par d'innombrables fanions que de s'occuper de l'état de la plage alors que les estivants encourent un danger certain. Allô... Skikda, y a-t-il des responsables ?

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