La capitale indonésienne, totalement paralysée par des inondations meurtrières, affronte depuis vendredi des pluies torrentielles qui pourraient se poursuivre jusqu'à la fin du mois. Cette situation terrible, rappel du déluge de janvier 2002, est la conséquence d'un «phénomène naturel» dont il faut «limiter les pertes», selon le gouverneur de la ville. Un «phénomène naturel» qui a tué, cette fois, 29 personnes. Le représentant des services de santé a indiqué, quant à lui, que plus de 53 000 survivants ont bénéficié de soins dans les 170 postes médicaux. Si les maladies recensées sont bénignes, elles laissent craindre au ministre de la Santé le développement d'épidémies plus graves, telles que la typhoïde ou le choléra, qui s'ajouteraient alors à l'épizootie de grippe aviaire que connaît actuellement l'Indonésie et à une épidémie de dengue qui a tué 144 personnes au mois de janvier. C'est dans ce sinistre contexte que les 4000 soldats déployés par l'armée et les associations caritatives musulmanes tentent, tant bien que mal, de venir en aide aux survivants. Des vivants qui, si aucun aménagement n'est fait dans cette ville qui compte 13 rivières et 78 zones inondables, sont en sursis.