Le 9 février, le médecin de la pouponnière, inspectant les lieux avant de partir, constate que le bébé L. Abdelghani, est couché dans une position ventrale anormale selon le rapport établi. Mais, le médecin aurait ordonné aux deux nourrices de nuit d'effectuer une surveillance du nourrisson. Cette position du bébé adoptée pourrait être, selon une probabilité avancée, à l'origine de son décès provoqué par un étouffement. Mais, le lendemain à 5 heures du matin, le bébé décède. Amené à l'hôpital par les nourrices, le médecin pédiatre constate le décès et conclut à une mort naturelle ajoutant toutefois que L. Abdelghani, examiné le 7 février, soit 3 jours avant sa mort, présentait une infection pharyngite et avait reçu des soins. Cependant, l'hypothèse la plus retenue serait liée à une négligence professionnelle, cause de son décès. Le procureur de la République, saisi par la direction de l'établissement, a ordonné une autopsie pour élucider la cause exacte de la mort de l'enfant. Par ailleurs, on indique qu'au cours de l'année 2001, 64 décès d'enfants assistés ont été enregistrés et consignés dans les registres de l'établissement. En 2005, 41 autres décès sont venus s'ajouter à cet impressionnant chiffre de morts de bébés, toujours non élucidés. Des rapports avaient été établis à l'époque et transmis à la tutelle et des enquêtes judiciaires avaient été ouvertes par le parquet mais n'ont connu jusqu'ici aucun aboutissement quant à la détermination des causes et responsabilités de cette hécatombe de morts touchant les enfants assistés.