Béjaïa : De notre bureau Le premier de cette envergure à mouiller dans un port national. L'Alexandra, long de 200 m, d'une capacité de 2100 boîtes, avait appareillé de Valence (Espagne) pour se rendre aux Etats-Unis, faisant une escale de cinq jours à Béjaïa, pour y déposer sa cargaison et aussi pour en charger une autre contenant 1500 boîtes. Une première pour cette filiale, née en 2005 d'une joint-venture entre l'Entreprise du port de Béjaïa (EPB) et Portek de Singapour qui trouve en la circonstance matière à vanter ses capacités et sa réactivité. Le chargement et le déchargement de toute la cargaison devraient se faire en 2500 mouvements avec une cadence de 25 à 30 conteneurs à l'heure. Un rythme jugé par ses dirigeants, hautement compétitif en Méditerranée dont le soutien à terme, y voient-ils, est à même de lui conférer une position «hub» dans le bassin. Le port de Béjaïa qui dispose d'un tirant d'eau de 12 m et d'une logistique humaine et technique de premier ordre ne cache pas son ambition d'attirer de plus en plus de bateaux de ce gabarit pour s'ériger en port d'éclatement du trafic maritime, du moins inverser la situation actuelle qui veut que des parts considérables de conteneurs destinées à l'Algérie se voient débarquer dans des ports étrangers, avant qu'une noria de petits navires (200-300 boîtes) ne les acheminent à destination. Avec le concept de trafic unique, des coûts de transit du conteneur relativement réduits et ses cadences de traitement appréciables, le terminal de Béjaïa, assure-t-on, est en mesure d'atteindre cet objectif à moyen terme. BMT, qui a traité durant l'année 2006 près de 80 000 boîtes EVP, mise pour 2007 sur un volume de pas moins de 100 000 boîtes extensible à 150 000 en 2008. La croissance, en tous cas, est assez éloquente pour espérer faire de Béjaïa une plate-forme à la hauteur de ses capacités pour peu que l'environnement suive. L'amélioration des infrastructures intra et extra-muros est l'une des exigences avancées.