En effet, la loi des Finances pour l'année 2007 prévoit l'introduction de l'impôt forfaitaire unique (IFU). Ce régime simplifié et regroupant l'ensemble des taxes de l'ancien régime. Cet impôt s'applique aux commerçants qui réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 3 millions de DA (300 millions de centimes). Le taux de l'impôt forfaitaire unique est calculé sur la base du chiffre d'affaires réalisé. L'IFU est jugé «élevé» Le taux est fixé à 6% pour les opérations de vente et à 12% pour les autres opérations. La procédure pour établir le chiffre d'affaires reste la même que l'ancien régime. Les commerçants que nous avons contactés trouvent certes le régime simple et transparent dans le calcul, mais restent trop sceptiques sur la diminution de la pression fiscale et l'efficacité des services des impôts à être équitables. L'un des commerçants nous a même confirmé qu'il préfère l'ancien régime qui permet de déduire les charges relatives à son activité. Comme exemple, il cite que pour un chiffre d'affaires de 2 000 000 DA, sur la base du calcul de l'impôt actuel, il doit payer 120 000 DA au fisc alors que sa marge se situe entre 10 à 15%. Que lui reste-t-il pour régler le loyer, les assurances et pour subvenir aux besoins de sa famille ? Il articule amèrement que tout se passe sur le dos des petits contribuables et le trésor public. Les autres, qui activent souvent dans l'économie dite «informelle» ou sont intouchables par les services fiscaux, cumulent des richesses immenses. La direction générale des impôts, en juillet 2006, a déjà fait le constat de toutes les pratiques qui rongent les services et les anomalies du système fiscal. La refonte de la fiscalité et la moralisation des services sont au centre des préoccupations du gouvernement. Localement, les commerçants souhaitent que les inspections les informent et les écoutent, surtout en cette période de l'établissement des déclarations des chiffres d'affaires.