Au cours de la journée d'étude organisée sur «le développement urbain durable», est intervenu le professeur Boutiba, enseignant à l'institut de biologie de l'université d'Es-Sénia, dans une communication ayant pour thème «l'impact des activités humaines sur les produits de la pêche». L'orateur a attiré l'attention des présents sur les conséquences de la pollution du milieu marin sur les produits halieutiques. Rappelant que la plupart des unités industrielles algériennes sont situées au nord du pays et très souvent proches de la mer, où sont déversées toutes sortes de déchets, dont certains sont toxiques. A cela s'ajoutent les eaux usées domestiques chargées elles aussi de produits dangereux comme les détergents, qui se déversent directement dans la mer, sans passer par une station d'épuration. Il y a aussi, indique l'orateur, les déchets qui sont charriés des oueds en saison de pluie. Ces nuisances ont un impact direct sur la faune et la flore qui montre des signes de détérioration, vérifiés depuis quelques années déjà. Le danger le plus à craindre serait celui menaçant la côte arzewienne avec ses nombreuses usines chimiques et pétrochimiques qui n'ont que la mer comme réceptacle pour leurs déchets liquides à haute teneur en toxicité. Selon l'orateur, la présence en grande quantité de métaux comme le zinc, le nickel et autre cuivre ou plomb, a été décelée sur des poissons, crustacées, oursins…, au cours des analyses pratiquées sur des échantillons prélevés dans le littoral d'Arzew. Ces produits sont donc déclarés contaminés, car contenant des quantités de produits nocifs dépassant les normes. La seule manière d'éviter une catastrophe écologique serait donc de procéder à l'épuration des déchets avant leur déversement à la mer.