En charge du centre hippique de Constantine sis à la sortie ouest de la ville, sur la RN5, l'association des sports équestres de Constantine (ASEC) lance un SOS. En cause un statut juridique flou, en totale inadéquation avec les réalités du moment et les exigences de développement, des lacunes criardes en matière de moyens financiers, le tout conforté par le sentiment que les autorités locales, en particulier la direction de la jeunesse et des sports, se désintéressent totalement du sort de cette infrastructure et surtout de la trentaine de chevaux (dont 8 de compétition) qu'il faut pourtant soigner et nourrir au quotidien. A la tête de l'ASEC, Fouad Abbes, un homme qui nourrit l'espoir de remettre à flot le club hippique, un site de prédilection pour les familles constantinoises, unanimes à dire que ce lieu demeure, en dépit de certaines lacunes, l'unique éclaircie au cœur de la grisaille et de la morosité ambiante régnant dans une ville où les aires de détente et de loisirs ne sont pas légion. Au-delà de l'image sportive collant au centre équestre, ce dernier accorde une attention particulière aux autres créneaux qu'il s'efforce, avec l'aide de toute son équipe, de développer envers et contre tout. En particulier la relance d'activités de détente et de loisirs allant avec le cadre et répondant aux vœux de familles très soucieuses de voir le club hippique redorer son blason. Mais, pour autant, tient à souligner le président de l'ASEC, il faudrait un sérieux coup de pouce des autorités compétentes, en particulier de la direction de la jeunesse et des sports vers laquelle se pointe un doigt accusateu : « La DJS ne fait rien pour nous aider, et cela en totale contradiction avec une instruction ministérielle datant du 2 septembre 2008. » Signée du ministre de la Jeunesse et des Sports, celle-ci invite les DJS « à s'impliquer entièrement pour la relance du sport équestre dans tous ses aspects. Implication qui devra se traduire notamment par un intéressement soutenu aux activités des clubs et ligues équestres », soulignant au passage que le gouvernement algérien accorde une attention particulière à ce secteur. Le ministre de tutelle invite les DJS « à prendre toutes les dispositions et mesures utiles pour apporter un réel soutien à la relance de l'équitation et la sauvegarde et la réhabilitation des infrastructures qui leur sont rattachées ». Et c'est là que le bât blesse, regrette le président de l'ASEC, inquiet pour la sécurité des visiteurs, qu'ils soient adhérents au club hippique ou simples promeneurs venus savourer un bol d'air frais et jouir du spectacle des chevaux bien au chaud dans leurs box ou encore se délecter des performances des cavaliers exhibant leur savoir-faire lors de séances de sauts d'obstacles. S'agissant de l'aspect sécuritaire, notre interlocuteur s'indigne du laxisme affiché par les autorités compétentes quant au danger réel que représente la clôture ouest du club hippique qui risque, à tout moment, de s'écrouler sur les passants. « Sur ce point précis, la responsabilité de l'ASEC est totalement dégagée comme en témoignent les nombreuses correspondances adressées à qui de droit pour stigmatiser ce danger », dit-il. Le danger est bien réel, ajoute-t-il, le centre accueil régulièrement des enfants drivés par des associations, notamment celles caritatives en charge d'enfants affectés le plus souvent par de lourdes pathologies. Expressément recommandée par le corps médical, cette approche, appelée équithérapie, semble donner d'excellents résultats, selon les médecins impliqués dans cette action d'exception malheureusement pénalisée par le laxisme des parties prenantes.