Tizi Ouzou : De notre bureau Ainsi, 713 dossiers ont été transmis aux établissements financiers et 410 ont reçu l'accord bancaire. Au final, 281 projets ont vu le jour, créant 658 postes d'emplois dans différents secteurs d'activité. ” 15 à 20 dossiers sont examinés à chaque réunion de la commission de sélection qui se tient tous les deux mois “, nous dit M. Kedjem, le directeur intérimaire de la caisse régionale. Il souligne que la Cnac prend le relais du dispositif Ansej, puisque l'opportunité de création d'activité offerte par la Caisse de chômage s'adresse aux demandeurs d'emploi âgés de 35 à 50 ans. Les projets sont financés par les banques à hauteur de 70 %, la Caisse affecte un prêt non rémunéré équivalent à 25 % du coût du projet ne dépassant pas les 2 millions de dinars. Le prêt de la Cnac est de 20 % pour les projets évalués entre 2 et 5 millions de dinars. Le promoteur participe avec un apport personnel de 5 à 10 % du coût global. Le prêt bancaire est couvert par le Fonds de caution mutuel de garantie, auquel cotisent les ” chômeurs promoteurs “. Sur les 410 projets ayant reçu l'accord bancaire, 146 relèvent du secteur des services. Les transports arrivent en seconde position (92 projets), suivi par le BTPH (85 projets), et l'industrie (79 projets). L'activité de l'élevage n'enregistre que 7 projets, et l'agriculture n'est mentionnée que dans un seul projet. La nature juridique des terrains, un problème lancinant dans la région, compromet la majorité des projets d'investissement dans le secteur de l'agriculture où les titres de propriété sont à la base des dossiers de crédits bancaires. Aucun projet relevant du secteur de la pêche n'est arrivé au bout du cheminement, jusqu'à présent. Le créneau n'est pas investi par les promoteurs, nous explique-t-on, en raison du plafonnement du coût du projet à 5 millions de dinars. ” La pêche demande de gros investissements, dépassant le seuil fixé dans le dispositif de financement “, nous indique-t-on à la Cnac. Les ” modules d'accessibilité ” aux financements sont, parfois, inadaptés avec la configuration et le relief de la région. Les superficies minimales requises dans le secteur de l'agriculture et l'importance des cheptels dans celui de l'élevage se révèlent dissuasives pour la majorité des chômeurs portant un projet d'investissement. L'apport personnel du promoteur est l'un des éléments qui freinent l'élan vers l'investissement. Les 5 à 10 % du coût du projet représentent des sommes difficilement mobilisables par les demandeurs d'emploi. L'écueil est sérieux vu que le dispositif ne s'adresse pas à des investissements en pleine expansion, mais à des chômeurs qui ont vécu des années de précarité. Le problème du local rencontré par de nombreux promoteurs est susceptible de connaître des perspectives de règlement avec la mise en œuvre du programme ambitieux des ” 100 locaux par commune “, indique-t-on à la Cnac. L'on souligne, enfin, l'avantage offert par la caisse de chômage, qui est l'accompagnement personnalisé, assuré par 7 conseillers-animateurs, prenant en charge le projet d'investissement depuis sa conception jusqu'à sa mise en exploitation.