Né en 1991 dans la petite cuisine située au 1er étage du vice-rectorat de la post-graduation (université d'Oran), le Groupe de recherche en anthropologie de la santé (GRAS), créé par quatre sociologues enseignants à l'université d'Oran (Mohamed Mebtoul, Mohamed Merzouk, Dalila Metair et Eldjounid Hadjidj), a bel et bien grandi. Débutant avec 4 chercheurs, il compte aujourd'hui pas moins de 70 personnes, chercheurs et étudiants compris. Pionnier dans le champ de l'anthropologie de la santé en Algérie, il s'est progressivement imposé comme un espace de référence dans les recherches. Son objectif central dans les recherches socio-anthropologiques est de comprendre la manière avec laquelle les hommes et les femmes nouent au quotidien des rapports avec la maladie, la santé et la médecine. Le GRAS s'est construit à partir de quatre convictions : permettre à des chercheurs algériens en sciences sociales d'investir de l'intérieur les questions de santé, donner la priorité aux travaux d'enquête approfondis, comprendre finement la quotidienneté des agents sociaux au cours de leurs activités socio-sanitaires et s'impliquer, de façon raisonnée, dans le champ socio-sanitaire. 18 ans après, le GRAS s'est forgé une identité propre. Il n'hésite pas à donner une visibilité à ses publications scientifiques. Mais le GRAS, c'est aussi, depuis septembre 2002, la formation des médecins au regard anthropologique.