Pour marquer les 17 années d'existence du Groupe de recherche en anthropologie de la santé (Gras), des portes ouvertes et des tables rondes ont eu lieu hier et se dérouleront jusqu'au 9 avril au niveau de la cité des Chercheurs, ex-IAP d'Oran. Si aujourd'hui, les équipes des recherches du Gras ont acquis un statut de laboratoire de recherche depuis 2001, et surtout une reconnaissance scientifique, s'imposant comme la référence en matière de “recherches socio-anthropologiques sur la médecine, la santé, la maladie, etc.”, il aura fallu incontestablement beaucoup d'abnégation et de persévérance pour aboutir à ce résultat. En effet, au départ, ce sont seulement les enseignants sociologues en 1991 qui lancent le Gras dans presque un réduit, dans l'indifférence totale de la part du monde universitaire, de la tutelle, se cognant “la tête” contre la machine bureaucratique. Désormais, le Gras, ce sont 80 personnes entre enseignants-chercheurs associés, dans l'attente toujours d'un statut de l'enseignant-chercheur, et étudiants. Tous peuvent ainsi trouver, au niveau des laboratoires du Gras, les conditions de travail leur permettant d'investir dans la recherche des questions liées à la sociologie, à la santé, en rendant compte du quotidien des acteurs de la santé, des rapports qui s'établissent entre le malade et le soignant, le rapport avec la maladie, etc. En plus des manifestations scientifiques qui ont été régulièrement réalisées autour des thèmes tels que “santé et société”, “famille et santé”, le Gras a surtout conçu et organisé des formations en postgraduation spécialisées dans l'anthropologie de la santé destinées aux professionnels de la santé, des magistères en sociologie de la santé, sans compter l'édition de nombreux ouvrages collectifs et de revues. Durant cette manifestation, à l'occasion de la 17e année d'existence du Gras, les tables rondes qui se tiendront chaque jour aborderont un thème différent dont “pratique alimentaire et diabète, jeunes et sexualité, féminisation de la profession médicale, perception de l'hygiène publique par les familles, etc”. F. Boumediene