La localité a un déficit énorme en écoles primaires. Un établissement de base 3 doit être construit rapidement au chef-lieu. «On a un grand problème dans le secteur de l'éducation. Un manque flagrant en écoles primaires dans toute notre commune», s'indigne le P/APC. Selon lui «l'école de Tamagoucht tourne dans des conditions lamentables». La commune ne dispose, selon notre interlocuteur, que de 20 établissements primaires gérés par 12 directeurs. «Ces deux dernières années nous n'avons rien reçu de la part de la direction de l'éducation de la wilaya. On a même construit des salles de cours avec le budget de la commune», avance le P/APC, avec colère. L'unique lycée de Ath Douala ne répond pas aux normes. D'après le premier responsable de la commune, «cet établissement est un jumelage de deux CEM. Il ne répond même pas aux normes de la carte d'un lycée». Cet établissement de 37 divisions (12 classes de terminale, 15 de la 2e année secondaire et 10 de 1re année), et accueillant 1292 élèves est très exigu. Le taux de réussite au bac des années précédentes tourne autour de 30 à 35%. Une exception pour l'année dernière où les résultats se sont améliorés pour atteindre les 49%. 871 élèves ont eu, selon le directeur, le droit à la demi-pension. «On sert environ 900 repas en deux services par jour, c'est une véritable usine», nous dit le responsable du lycée, dépité. La chaudière chauffe seulement la moitié des classes. Des poêles à mazout sont utilisés dans le reste des salles. Le directeur demande la construction d'un autre lycée. «Si le problème du foncier venait à se poser, il faudra peut-être penser à détruire cet établissement et réaliser un autre à sa place», dit-il. «Beaucoup de gens pensent qu'il y a un seul lycée, alors qu'il existe celui de Beni Zmenzer, une autre commune de la daïra de Ath Douala. J'entends aussi parler d'un projet de réalisation d'un nouveau lycée au lieudit Icherdiouen, tout près de celui de Beni Zmenzer, alors que Beni Douala souffre énormément du manque d'un établissement digne de ce nom. Est-ce que c'est judicieux de délaisser Ath Douala ?», ajoute le directeur. Même son de cloche chez les élus à l'APC. «On a écrit plusieurs fois aux responsables concernés, en vain. Le wali nous a fait une promesse dans ce sens, malheureusement, rien n'a été fait pour l'instant», souligne-t-il. «On a dégagé une assiette pour un éventuel projet de construction d'un lycée, inutilement. Comment accepter qu'on projette la réalisation de 13 lycées à l'échelle de la wilaya, alors que notre commune n'a pas été inscrite dans ce programme», conclut-il avec désolation.