En signe de contestation contre ce qu'ils qualifient de gestion catastrophique du service du personnel, les fonctionnaires de l'APC de Haïzer (10 km à l'est de Bouira), ont entamé, depuis hier, un débrayage illimité, et ce, jusqu'à ce que leurs doléances soient prises en considération par les autorités de wilaya, déclarent-ils. En effet, les plaignants qui ont signé une pétition qui a été remise au wali, ont retenu plusieurs griefs contre le maire qui, selon leurs déclarations, gère en solo la collectivité. Preuve en est, atteste un fonctionnaire, que l'assemblée ne s'est jamais réunie à ce jour et que les élus issus d'autres obédiences politiques n'ont jamais été en bons termes avec le président de l'APC auquel la wilaya avait dernièrement retiré toutes les prérogatives ayant trait à la gestion socio-économique de la commune. « Il ne lui reste que la gestion du service du personnel qui doit revenir de droit au secrétaire général, qui fut d'ailleurs blâmé arbitrairement par le maire en question qui a distribué, par des sautes d'humeurs, des avertissements aux travailleurs qui refusaient son diktat », dira Makhlouf Karim, représentant de ces fonctionnaires avant de renchérir en citant comme exemple le cas édifiant du chef de parc de la commune qui « après 17 ans de carrière s'est retrouvé réduit au rang d'OP3 et son logement d'astreinte qu'il occupe légalement, a été déconnecté des réseaux d'alimentation AEP et électricité ». Le même sort aurait, selon les témoignages recueillis, été réservé à quatre anciens fonctionnaires de l'état civil que l'édile communal aurait invité à quitter leurs postes tout en les pressentant pour des postes d'éboueurs et de simples ouvriers, et ce, à la faveur de nouvelles recrues. Cela étant, la crise qui secoue l'APC de Haïzer depuis de longs mois et qui prend son origine dans les divergences politiques, n'est pas près de connaître son épilogue. Reste enfin à attendre des mesures salutaires de la part des responsables compétents, à même de faire sortir cette municipalité du statu quo.