La direction régionale de la Casnos (Caisse d'assurance sociale des non-salariés), dont le siège se trouve à Tizi Ouzou, a organisé hier et avant-hier, des journées portes ouvertes à la maison de la culture de Bouira. Regroupant Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira, cet organisme a déjà tenu des journées similaires au niveau des wilayas sus-citées. Les objectifs assignés à ces rencontres sont tout d'abord la sensibilisation des personnes exerçant une profession libérale afin qu'ils viennent s'assurer auprès de l'organisme. Selon M. Boubekeur, directeur régional, « nous ne voulons plus recevoir des veuves de commerçants qui viennent pleurer dans nos bureaux, parce que leurs défunts époux n'étaient pas assurés ». Auparavant, la loi prévoyait des pénalités de retard de 5000 DA avec une majoration de 1000 DA par mois pour défaut de déclaration. Cela a dissuadé énormément de citoyens de s'adresser à cette caisse d'assurance de crainte de perdre beaucoup d'argent. Ce qui a poussé la Casnos à se rapprocher de ces personnes, notamment les redevables, en organisant ces portes ouvertes, dans le but de les informer sur les nouvelles dispositions de la loi 08/08 du 23/02/2008. La nouvelle réglementation prévoit donc l'exonération des pénalités de retard pour les non-salariés non affilés à la Casnos. Une autre facilité est également prévue dans cette loi ; c'est l'établissement d'un échéancier de paiement pour les retardataires. Mais en cas de non-respect de cet échéancier, le bénéficiaire perd ses droits à l'exonération. Selon M. Bernou, directeur de l'agence Casnos de Bouira, « les citoyens redevables peuvent se présenter à notre agence afin de bénéficier de l'échéancier et régler leurs dettes et ce avant le 30 avril ». Les risques couverts sont la maladie, l'invalidité, le décès, ainsi que la maternité et la retraite. Interrogé sur le nombre de personnes exerçant une profession libérale et qui ont choisi de ne pas s'assurer, le directeur régional, M. Boubekeur dira que « l'assurance est obligatoire mais le facteur culturel est bien ancré dans les mentalités ; quand une personne vous dit : moi, mon assurance, ce sont mes enfants ! », mais il refusera de nous communiquer les chiffres relatifs au nombre de personnes non affiliées et précisera que le montant des cotisations est insignifiant. Il est de 21 600 DA par an, puis il passe les 2 années suivantes à 15% du bénéfice.