Lancé en collaboration avec l'Agence allemande de coopération technique (GTZ) en juillet 2007, le programme Nucleus a permis à 1500 artisans et entrepreneurs activant dans 48 activités de se fédérer au sein de 120 Nucleus, a révélé Mustapha Benbada, ministre de l'Artisanat et des PME. Intervenant hier lors d'une journée d'information tenue au siège de son ministère et consacrée à un premier bilan de ce programme, M. Benbada a indiqué que ce projet pilote a eu des « résultats positifs », en précisant qu'il sera généralisé à tout le territoire national à l'horizon 2011. Pour l'instant, seules les Chambres de l'artisanat et des métiers de Blida, Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Mostaganem, Tipaza, Sétif et Jijel sont concernées par ce projet. Stitz Winfried, directeur de la composante 4 du programme de développement économique durable, promotrice de l'approche Nucleus en Algérie, a souligné que ce projet « vise à créer une dynamique de changement de comportement solitaire des entrepreneurs vis-à-vis de leur corporation et leur environnement structurel ». Et d'ajouter : « Elle (l'approche) s'établit à travers une plate-forme organisationnelle de communication entre les professionnels d'une même activité, qui permet aux adhérents de se prendre en charge. » Selon lui, les partenaires de la composante 4 dans le cadre de l'approche Nucleus, qui étaient au nombre de 10 chambres d'artisanat et des métiers (CAM) et de 2 chambres de commerce et d'industrie (CCI) en 2007, ont augmenté en 2009 avec l'adhésion de 3 nouvelles CCI. M. Stitz soutient que la méthode Nucleus aspire à renforcer les capacités, compétences et structures organisationnelles des chambres comme intermédiaires entre les adhérents et membres des chambres pour améliorer les conditions cadres permettant l'émergence d'entreprises compétitives. C'est ainsi qu'un conseiller, recruté par la chambre, travaille avec les Nucleus. Selon ce même responsable, GTZ a chapeauté la formation de plus de 20 conseillers après une année du lancement du projet en question. Le représentant du gouvernement a exhorté les opérateurs locaux concernés à mettre la main à la pâte. « La plupart des actions de développement viennent de l'administration. C'est une approche dangereuse. Les opérateurs devraient aussi se sentir responsables », suggère-t-il, non sans émettre quelques critiques sur la bureaucratie administrative. « L'administration a atteint un tel degré de répulsion au moment où elle devait être un pôle d'attraction », plaide-t-il. Il faut noter que l'expérience brésilienne dans le cadre de la promotion du développement du secteur privé via l'approche Nucleus reste un cas d'école. L'utilisation de cette approche a réuni plus de 500 chambres avec plus de 50 000 opérateurs dans le Nuclei sur une période de 17 ans.