Tous les prétextes, aussi fallacieux les uns que les autres, sont utilisés par les spéculateurs pour agir sur les prix. La plupart des villes de la wilaya sont touchées par cette hausse, plus particulièrement la ville de Maghnia. Réputée par son marché hebdomadaire, les prix, en fin de semaine, y étaient tels, que la plupart des citoyens ne pouvaient pas remplir leurs couffins et si la pluie persiste, d'autres produits seront certainement inaccessibles, surtout les viandes. Carence en cultures maraîchères A titre indicatif, la tomate est passée à 100 DA/kg, les petits pois entre 90 DA et 120 DA/kg, selon la variété, et les courgettes à 90 DA/kg. La pomme de terre est fixée à 40 DA/kg depuis bien longtemps. Une hausse de 10 à 15 DA est constatée sur tous les autres produits. La carence en cultures maraîchères est l'une des causes de cette intenable turbulence du marché. La variation des prix, toute l'année, impute des manques importants dans les budgets des ménages. Les agriculteurs, interrogés, évoquent les coûts très élevés de l'électricité et des semences. Ils demandent l'intervention de l'Etat pour la mise en œuvre d'un autre système de subvention qui aide les vrais producteurs et les petits agriculteurs. Cette saison, les petits fellahs qui, d'habitude, alimentent le marché en petites quantités, ne sont plus en mesure de le faire, la pluviométrie étant trop faible. Les commerçants affirment qu'ils ne sont pour rien dans les changements des prix. Ce revendeur nous explique que son bénéfice est trop bas. Il nous cite l'exemple de la salade verte, des 50 DA/kg du prix de vente, il n'empoche que 5 DA. Le marché est très mal régulé, toutes les mauvaises pratiques sont autorisées. La solution pour la ville de Maghnia repose sur un marché de gros sollicité par l'ensemble des concernés.
