Les émeutes se propagent comme une traînée de poudre passant d'une localité à une autre. Avant-hier, c'étaient Ath Mansour (à 55 km à l'est de Bouira), El Hachimia (à 22 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya) et Aïn Laloui (entre Bouira et Aïn Bessem) qui se sont soulevées pour rejeter les nouvelles augmentations du prix du gaz butane et des tarifs de transport. Hier, dans la matinée, le mouvement de protestation gagnait le village de Laïd Abid et le chef-lieu de daïra de Souk El Khemis, respectivement à 6 et 45 km à l'ouest de Bouira. Dénonçant ce qu'ils considèrent comme un abus, les manifestants ont bloqué dans la matinée d'hier la RN5 qui relie Bouira à Aïn Bessem et le chemin de wilaya qui met en communication Souk El Khemis et Aïn Bessem. Nous apprenons qu'Ath Mansour est « retombée » hier dans les émeutes après avoir manifesté violemment avant-hier contre les nouveaux prix. Rappelons que pour le gaz butane, le prix de la bouteille a augmenté de 50 DA, alors que les tarifs de transport sont majorés de 5 DA. Les brigades antiémeutes ont pu rétablir l'ordre sur les deux voies vers midi. Elles ont procédé, avant-hier, à 31 arrestations parmi les émeutiers de Aïn Laloui où des dégâts matériels assez importants ont été enregistrés, dont le saccage du centre culturel de cette commune. Il y a eu, en outre, un racket sur la RN18, comme il y en a eu hier sur cet axe, commis par quelques manifestants peu scrupuleux.