L'existence, récente, de cette instance internationale (qui siège aussi à Genève) montre l'importance du sujet dans le monde actuel. Pour sa cinquième édition, les organisateurs du festival ont choisi de rendre hommage à Anna Polistkovskaïa, journaliste russe, assassinée à Moscou, le 7 octobre 2006, pour s'être farouchement opposée à la guerre en Tchétchénie et avoir dénoncé les exactions commises par l'armée russe. Ce festival met, donc, le cinéma au service des droits humains et entend désigner du doigt les insuffisances des instances internationales qui ne réussissent pas toujours à faire respecter leurs résolutions, car, selon Léo Kaneman, directeur général du FIFDH, «les intérêts politiques des Etats, au sein du nouveau Conseil des droits de l'homme, influencent trop le travail de cette institution onusienne censée condamner prioritairement les violations de la personne. Même s'il est encore trop tôt pour faire un bilan des travaux du Conseil, il est certain que toutes les ONG et les personnes sensibles à ces violations doivent rester mobilisées et faire pression pour qu'il soit intransigeant et que cesse toute atteinte à la dignité humaine». Le festival s'articule autour du concept «Un film, un sujet, un débat». On y présente aussi bien des documentaires que des fictions. Le choix des organisateurs s'est porté, cette année, sur différents thèmes tels que les multinationales et les violations des droits humains, la microfinance et la lutte contre la pauvreté, les droits humains et la démocratie aux Etas-Unis, la répression des internautes et, enfin, la liberté d'expression et la caricature.