C'est officiel, l'établissement de gestion des services aéroportuaires d'Alger (EGSA) qui a lancé le 30 avril dernier un «appel à candidatures» pour la sélection des opérateurs appelés à exercer une activité commerciale dans une zone réservée au niveau de l'aérogare internationale de l'aéroport, procédera normalement aujourd'hui à l'ouverture des plis. Une présélection des candidats admis à présenter une offre sera effectuée par le département commercial de l'EGSA afin d'en élire ceux présentant des garanties financières solides et une expérience confirmée dans le secteur d'activité choisi (alcools, tabac, parfums, cosmétiques…) Parmi les conditions requises également, l'exercice d'activité dans plusieurs aéroports internationaux ayant un trafic minimum de 500 000 passagers en Afrique, Moyen-Orient, Europe et Amérique. L'EGSA place ainsi la barre très haut et voudrait donner à l'aéroport de Hassi Messaoud un standing international, en améliorant les services offerts par l'introduction d'une activité commerciale. Ainsi, après l'ouverture de sept commerces dans la nouvelle aérogare comprenant l'artisanat, tabac et journaux, confiserie, dattes et vins d'Algérie, cafétéria, agence de location de voitures, une représentation des hôtels et un bureau de change, c'est au tour de l'ère d'ouvrir ses duty free shops. Une structure qui répond aux normes internationales L'aéroport de Hassi Messaoud est classé en catégorie 1 par l'EGSA. Il peut recevoir plus d'un million de passagers par an, et répond parfaitement aux normes internationales OACI/IATA, depuis la construction de la nouvelle aérogare il y a trois ans. Agé d'un demi-siècle, l'aérodrome de Hassi Messaoud Oued Irara, était initialement un aérodrome pétrolier privé. Ce n'est qu'en 1958 qu'une convention de concession a été signée entre les compagnies pétrolières et l'Etat, pour le racheter en 1962 au profit du secrétariat général de l'aviation civile du ministère des travaux publics et du transport, il sera confié la même année à l'OGSA. En mars 1962, d'importantes infrastructures sont venues renforcer celui existant, avec notamment la réalisation d'une aérogare passagers, une aérogare fret, l'extension de la piste d'atterrissage de 1800 m à 2 200 m, l'extension de l'aire de stationnement jusqu'à une longueur frontale de 240 m, qui ont été réalisés en 1965 par la subdivision Sahara de l'OGSA. En 1959, l'aérodrome de Hassi Messaoud a traité 60 000 passagers; en 2001, ils étaient 544 896. Ils sont aujourd'hui entre 38 000 et 42 000 par mois au départ seulement de Hassi Messaoud, et, toujours selon les statistiques de l'EGSA, plus de 126 000 passagers par an transitent par l'aérogare internationale. C'est dire l'importance du flux de passagers nationaux et étrangers, qui a motivé la modernisation et l'extension de cet aéroport. En 1980 la wilaya de Ouargla a financé une remise à niveau de la structure, et la réalisation d'un salon d'honneur puis l'extension d'un étage de l'aérogare. Quatorze ans plus tard, l'EGSA entame une nouvelle mise à niveau de l'établissement avec un réaménagement général et une rénovation de l'aérogare. Mais l'idée d'une nouvelle aérogare qui s'imposait de plus en plus, était freinée par le volet financier. Et c'est là qu'il a été décidé d'imposer une redevance pour toute utilisation aéroportuaire, appelée frais d'utilisation aéroportuaire FUA. Ce sont ces mêmes frais qui ont permis de constituer une enveloppe de 357 172 494 DA sur le budget propre de l'EGSA pour la réalisation de la nouvelle aérogare passagers en charpente métallique.