Mis à part quelques artères du chef-lieu de commune, l'état des lieux au niveau de l'ensemble des quartiers est déplorable ». C'est en ces termes que Hellal Mebarki, P/APC d'obédience FNA, a qualifié la commune de 14 000 âmes qu'il grève avec ses 8 co-élus. Chaussées défigurées par les crevasses et les nids de poule, trottoirs défoncés, amoncellement de gravats et de rejets en tout genre, telle est la triste réalité des grands ensembles de cette agglomération, dont les riverains sont soumis, depuis des décennies, aux aléas de la gadoue en hiver et écrans de poussière durant l'été. « L'aménagement de la totalité des cités et leur promotion au plan urbain nécessitent une enveloppe conséquente d'environ 300 millions de dinars », a précisé H.Mebarki. « Que peut-on faire face à d'énormes besoins de revalorisation du cadre de vie citoyen lorsqu'on vous dote d'un pactole qui ne dépasse pas les 50 millions de dinars ? » s'est-il encore interrogé. S'étendant sur un manteau de 145 km2, Oued Séguène est une région à vocation agricole, versée essentiellement dans la céréaliculture. Mis à part une briqueterie, une usine de céramique et la carrière de Ouled Arama, offrant quelques maigres opportunités d'emploi, le tissu industriel est quasi-inexistant dans cette municipalité. C'est dire l'ampleur du chômage endémique qui condamne au désoeuvrement des centaines, pour ne pas dire des milliers de citoyens en âge de travailler. « Des dizaines de jeunes ont dégoté des postes de travail dans le BTPH au niveau des entreprises de construction activant à la nouvelle ville Ali Mendjeli, distante de 19 km de Oued Séguène vers l'Est via le CCN, mais cette dérisoire consolation ne saura, à elle seule, minimiser l'acuité du fléau », a relevé l'édile. De modestes projets de développement A l'instar des nombreuses communes ne disposant pas de fonds communaux consistants, Oued Séguène, qui ne peut compter que sur son marché quotidien des œufs, qui lui engrange une recette de 2,5 à 2,7 millions de dinars/an, tente tant bien que mal de sortir de l'ornière. Au registre des projets sectoriels, des chantiers de portée modeste ont vu le jour. Une étude de raccordement au réseau du gaz naturel, devant toucher 500 foyers (après de 4000 habitants) du village socialiste agricole Benboulaïd, vient d'être achevée. Il en est de même pour la réalisation, à Oued Séguène-centre, d'un lycée pour un coût de 210 millions de dinars, qui sera fonctionnel lors de la prochaine rentrée scolaire, le revêtement du CC101 moyennant 120 millions de dinars et l'implantation de 20 logements dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire (RHP). S'agissant des programmes communaux de développement (PCD), les travaux de renforcement de l'AEP par un château d'eau d'une capacité de 500 m3sont lancés, en plus de l'approvisionnement annoncé en eau potable de Mechta Baktache. D'autre part, il est envisagé la création, par le biais de l'agence foncière, d'un lotissement de 170 parcelles à bâtir à Benboulaïd. La révision en cours du PDAU, qui a bénéficié d'une extension de 200 ha et la création attendue d'un marché de voitures, dont le terrain d'assiette est d'ores et déjà disponible, devront ranimer quelques espoirs chez les riverains qui souffrent de l'absence de nombreux équipements et installations publics.