La peine perpétuelle a été requise hier par le procureur général près la cour d'Oran à l'encontre de trois individus ayant assassiné l'infirmer du CHU, B. Abdelkader, dans la nuit du 25 janvier 2008. L'employé, qui était de garde cette nuit-là, était sorti vers 22 heures 30 pour charger son portable dans le but de s'enquérir de l'état de santé de sa fille malade. Au cours de son déplacement vers un kiosque multiservice, il rencontra, tout près de l'hôpital, dans une ruelle très sombre, quatre individus ivres qui l'accostèrent et le délestèrent de sa veste en cuir, de son portable et d'une somme d'argent qu'il portait dans son portefeuille. Avant de l'abandonner sur les lieux, ils lui assenèrent onze coups de couteau à crans d'arrêt. Mais les agresseurs ne savaient pas que tous leurs méfaits étaient filmés par des caméras placées au-dessus de leurs têtes. Confondus avec les photos prises par ces caméras, les 3 malfrats, présents hier au box des accusés (le quatrième étant en fuite), ne pouvaient qu'avouer leur sale besogne tout en essayant de faire endosser l'entière responsabilité de la mort de leur victime à leur complice, T. Noureddine qui fait actuellement l'objet d'actives recherches. Quelques minutes après cette agression mortelle, ce même groupe récidiva en agressant un chauffeur d'un taxi clandestin qu'ils avaient arrêté pour lui demander de les accompagner vers un magasin de vente de boissons alcoolisées. Durant le parcours, un des agresseurs donna un coup de couteau au chauffeur avant de « l'inviter » à lui remettre les clés du véhicule et, bien qu'il ait obtempéré, ses assaillants n'hésitèrent pas à lui porter 17 coups de couteau avant de le laisser gisant dans une mare de sang. Il sortira indemne après les premiers soins prodigués aux urgences médicochirurgicales du CHU. Il retrouva le lendemain sa voiture délestée de tout ce qui peut être enlevé et vendu.