Les participants à la Conférence de l'ONU sur le racisme dite de « Durban II » ont adopté hier en avance leur Déclaration finale, dans l'espoir d'éviter de nouvelles défections au lendemain du scandale suscité par les attaques contre Israël du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Le projet de Déclaration finale a été adopté par acclamation hier après-midi au lieu de vendredi, dernier jour de la Conférence devant assurer le suivi de celle organisée à Durban (Afrique du Sud) en 2001. Après l'acclamation des participants, le président de la conférence, Amos Wako, a déclaré le document adopté et salué une « décision capitale ». Le texte avait, rappelle-t-on, obtenu vendredi un large consensus lors de la dernière réunion préparatoire. La Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Navanethem Pillay, a précisé que « 189 Etats s'étaient mis d'accord par consensus vendredi dernier sur un projet de Déclaration finale » après des mois de discussions. Au final, le texte adopté a été nettoyé de tous les sujets de discorde. En particulier, les mentions d'Israël et de diffamation des religions, considérées comme des « lignes rouges » par les Occidentaux, y ont été retirées tandis que le paragraphe sur la mémoire de l'holocauste était maintenu, contre l'avis de l'Iran. Il réaffirme également la Déclaration et programme d'action de Durban (DDPA) de 2001, que les Etats-Unis avaient alors refusé d'adopter. Cette déclaration comporte en effet deux paragraphes traitant du conflit israélo-palestinien que Washington conteste, de même que celui sur le « sort du peuple palestinien vivant sous occupation étrangère » figurant au chapitre des « victimes du racisme ». En dépit de cette adoption, la Conférence se poursuit jusqu'à vendredi.