Dans la nuit de lundi dernier, vers 20h, un groupe terroriste, dont le nombre est indéterminé, a pris d'assaut le siège de la garde communale au lieudit Laâzib El Hadj, dans la commune d'Adekar, mais la riposte énergique des occupants de la bâtisse, puis le renfort rapide des éléments de l'ANP, cantonnés non loin des lieux, ont obligé les assaillants à battre en retraite et à disparaître sur les hauteurs boisées du coin. Cette énième incursion semble participer d'une entreprise de harcèlement tactique, selon des observateurs de la question sécuritaire, vu le mode opératoire adopté par le GSPC (frappes furtives et par petits groupes), et parce qu'intervenant dans un contexte de recrudescence de l'activité terroriste concentrée sur le périmètre. Depuis près de deux mois, les localités de la zone comprise entre les trois communes de Beni Ksila, Toudja et Adekar, au nord de la wilaya de Béjaïa, connaissent en effet régulièrement des alertes, dont certaines ont été meurtrières. Le 18 avril dernier, une bombe artisanale avait explosé à l'entrée du village Ighzer Abbas, dans la commune de Beni Ksila, heureusement sans faire de dégâts. Le jeudi d'avant, soit le 16 avril, un commerçant avait miraculeusement survécu aux trois balles tirées par des terroristes ayant dressé un faux barrage sur la route reliant le même village à Adekar. L'attentat meurtrier avait été perpétré la veille, soit mercredi 15 avril, lorsque dans une embuscade ont été ciblés un garde communal et un militaire préposé au réfectoire de l'armée. Les deux périrent criblés de balles au lieudit Taourirt Taguemount, toujours dans la même commune de Beni Ksila. Ce qui fait beaucoup en si peu de temps pour une zone d'« opérations » qui n'excèdent pas un rayon de 10 km.