Le commis de l'Etat est muté à Batna comme analyste en chef de l'économie, en date du 1 juillet 2005. Il rejoint donc son poste d'origine. Jusque-là, tout est normal. Néanmoins, l'ex-membre de l'exécutif est, depuis sa mise en «congé», sans le sou. C'est-à-dire, sans salaire et indemnités. L'incommodante situation perdure, tenez-vous bien, depuis 24 longs mois. Les innombrables correspondances transmises aussi bien à la Direction de l'administration générale et moyens (DAGM) qu'à la Direction générale du budget (DGB) du ministère des Finances, tutelle du cadre, n'ont été d'aucune utilité pour le fonctionnaire qui ne sait plus à quel saint se vouer. Mieux encore, les instructions de la tutelle (DAGM) sommant, le 24 juillet 2006, l'ordonnateur de la DPAT de Batna à régulariser l'analyste, sont restées noir sur blanc. Et la situation de l'infortuné fonctionnaire n'a donc pas changé d'un iota. Devant cette fin de non-recevoir ne disant pas son nom, le malmené cadre s'est trouvé dans l'obligation d'introduire deux actions en justice, rien que pour valoir ses droits. Figurant pourtant sur l'état nominatif du 31décembre 2006, son nom n'est paradoxalement pas consigné dans le budget de l'année en cours. Il a fallu l'intervention du DAGM pour que le poste du persécuté soit réintroduit. Un état matrice complémentaire de l'exercice clos et courant a été établi, et ce, suite au rejet du contrôleur financier de l'état matrice initiale ne contenant pas le nom du commis en question. Mieux encore, l'engagement des salaires au niveau du contrôleur financier (n° 07visa n°2550et 2551 du 24 juin 2007) n'a pas été sanctionné par un mandat trésor, comme c'est le cas pour les autres fonctionnaires de la structure. «Cette cauchemardesque situation qui perdure depuis de longs mois me porte un grave préjudice, aussi bien moral que matériel …», précise, non sans amertume, ce cadre, obligé, la mort dans l'âme, et ce, après plus de 29 ans de bons et loyaux services, de s'approcher de nos bureaux pour faire part de son calvaire.