L'offensive militaire déclenchée ces deux derniers mois sur les hauteurs de Stah Guentis, une zone située entre Tébessa et Khenchela, s'est soldée dans la nuit de lundi à mardi par l'élimination de 5 terroristes activant sous la houlette de la phalange d'Al Qaïda dans le Maghreb islamique, a-t-on appris de sources bien informées. Les assaillants ont été repérés lors d'un vol de reconnaissance depuis un hélicoptère, au moment où ils s'apprêtaient à quitter les lieux pour rejoindre les monts de Boukehil dans la wilaya de Khenchela. Plusieurs armes auraient été récupérées par les éléments de l'ANP. L'opération de ratissage se poursuit toujours dans la localité, devenue une zone de repli pour cette horde sanguinaire, qui n'en finit pas de faire des victimes. Pour rappel, les séries d'attentats terroristes perpétrés ces deux derniers mois ont tué plus 20 personnes et blessé une dizaine d'autres, entre civils et militaires, alors que plusieurs pillages nocturnes, rapts et attaques contre des convois militaires ont été enregistrés. Par ailleurs, 30 personnes soupçonnées d'avoir soutenu logistiquement des groupes terroristes activant dans la région de Tébessa ont été présentées, hier, devant le parquet de Chréa. Les mis en cause sont en majorité originaires de la région de El Ogla Guassas. Notons qu'une soixantaine de personnes ont été interpellées durant les deux dernières semaines par les services de sécurité à la suite des aveux d'un terroriste capturé au lendemain d'une attaque perpétrée contre un convoi de la Gendarmerie nationale qui escortait les urnes de l'élection présidentielle du 9 avril. A l'heure où nous mettions sous presse, le procès se poursuivait toujours et le verdict n'a pas été encore prononcé. Par ailleurs, six militaires au moins ont été blessés, avant-hier vers 21h, suite à l'explosion d'une bombe artisanale enfouie sous terre en contrebas du village de Abdelmadjid, situé sur les hauteurs du célèbre djebel Boukhil, a-t-on appris de source informée. La déflagration de forte intensité, selon la même source, s'est produite lors du passage d'un véhicule de transport de troupes militaires. Il s'agirait, nous a-t-on précisé, d'une mine artisanale datant d'une époque ancienne, lorsque les hordes terroristes sévissaient dans cette région. A noter que celle-ci, qui subit de façon quasi permanente, depuis plus de deux ans, d'implacables ratissages militaires, est devenue presque un havre de paix, n'étaient ces engins criminels qui, même en dépit d'une vaste opération de dépollution engagée, continuent de semer la mort parmi les popuations civile et militaire. Abdelkader Zighem , L. S.