Les dernières chutes de pluie enregistrées dans la wilaya depuis mardi et pendant la journée d'hier n'ont pas été sans causer des dégâts importants dans les régions situées à proximité des oueds. A la cité Fentaria, sise non loin du complexe moteurs tracteurs de Oued Hamimine, les eaux en furie de l'oued Fentaria ont envahi une vingtaine de maisons construites à proximité de l'école primaire Tahar Khelifi. Les habitations ont été complètement isolées et d'importants dégâts matériels enregistrés. Les résidants habitant les lieux depuis les années 1970 déplorent le laxisme des services de l'APC d'El Khroub, lesquels n'ont rien fait, selon leurs propos, pour trouver une solution à leurs problèmes. « Malgré toutes nos demandes, concernant la régularisation des lots de terrains, entreprises auprès des autorités depuis 1987, nous n'avons reçu aucune réponse du maire d'El Khroub », affirment-ils. Les citoyens rappellent que la région a connu plusieurs crues, dont les plus importantes ont eu lieu en 1985, 1997 et 2005, qui ont failli emporter des vies humaines. Les services de la Protection civile n'ont pas connu de répit durant la journée d'hier où de nombreuses opérations de reconnaissance ont été menées dans la vieille ville, les bidonvilles et les cités qui regroupent une grande partie de l'habitat précaire de la wilaya. Ainsi, les sapeurs-pompiers ont eu à intervenir pour porter secours à 8 personnes d'une même famille, dont la maison, une vieille bâtisse située dans la commune de Didouche Mourad, a été submergée par les eaux pluviales. Selon les premières informations recueillies auprès de la cellule de communication de la Protection civile, il a été également enregistré la montée des eaux au niveau de plusieurs cités du Vieux rocher où la circulation a été fermée pour prévenir d'éventuels dégâts humains. Citons à ce propos la montée des eaux pluviales au 5e km, à proximité du stade Chahid Hamlaoui, sur la RN3, où une habitation s'est effondrée partiellement, alors que des poteaux électriques sont tombés, sans provoquer de dégâts aux cités El Mouna, Sissaoui au lieu-dit Bessif, à la cité Boumerzoug. L'on apprend également que les inondations ont provoqué l'effondrement d'une partie du CW menant vers la commune de Ben Badis et traversant la zone industrielle El Tarf. S. Arslan, Selma B.