Retrait de confiance du président du comité de participation (CP) et sa mise à la disposition du CP en cas d'explication sur sa gestion du fonds des œuvres sociales, désignation de l'actuel vice-président Bouaicha Hamid pour gérer la transition jusqu'à l'organisation de l'AG élective telles sont, entre autres, les décisions qui ont été entérinées hier à l'unanimité par les 120 délégués de travailleurs du CP réunis au complexe d'ArcelorMittal El Hadjar. Mieux encore, plusieurs décisions au profit des travailleurs ont été décidées à l'occasion, a-t-on constaté sur place. Selon Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, il s'agit d'un programme à court terme portant sur la décentralisation des prêts sociaux. C'est-à-dire, chaque mois un quota de prêt sera dégagé du fonds des œuvres sociales au profit des travailleurs. En parallèle, toutes les transactions douteuses contractées lors du mandat de Zdiri Malek ont été bloquées à l'unanimité lors de cette assemblée. Mais sans conteste, la sollicitation du syndicat par les membres du CP pour intervenir à l'effet de mettre fin au contrat de travail de Bouyaya Mohamed, un syndicaliste retraité, est la décision qui a fait beaucoup d'heureux dans le milieu des sidérurgistes. Qualifié d'instigateur du marasme qui caractérise l'usine, ce dernier a été vivement critiqué par les membres de l'assemblée générale du CP. Selon des sources sûres, son contrat qui arrive à terme la fin de ce mois ne sera pas renouvelé. Du côté des travailleurs, l'ambiance est au soulagement. « Nous sommes très soulagés des dispositions prises par les membres du comité de participation de notre entreprise. Ceux qui ont été en tête de ce dernier n'ont jamais servi des intérêts autres que les leurs. Les travailleurs sont les derniers à bénéficier du fonds des œuvres sociales », soufflent plusieurs sidérurgistes présents sur les lieux et d'abonder sur le cas du syndicaliste Bouyaya, en retraite depuis 12 ans, mais qui exerce toujours dans le syndicat : « Comment pouvoir améliorer les visions si on n'injecte pas un sang nouveau dans la gestion des entreprises. Des vieux qui s'accrochent bec et ongles avec la complicité du DRH dans des postes importants de l'entreprise ne fait que couver la colère des travailleurs ayant ras-le-bol d'eux. »