La menace d'une grève serait imminente, selon ces mêmes plaignants, si la situation ne venait pas à s'améliorer. Interrogé à ce sujet, le directeur de zone dit qu'il « subit depuis quelques jours une véritable offensive mal intentionnée, à travers des articles de presse, de la part d'une minorité de syndicalistes et autres cadres, dans le but de porter préjudice à l'Algérienne des eaux (ADE), en faisant croire à une quelconque menace de grèv». Il affirme par la suite, qu'il n'y aurait pas de grève et que ses détracteurs font de «l'intox médiatique». Leur comportement serait, pour ainsi dire, régenté par des questions « d'intérêts personnels pour certains», selon ses propos, et pour d'autres, par une «crainte évidente liée à des dérives au niveau de la gestion antérieure», et qui les aurait poussés à se mettre sur la défensive puisque, ayant entrepris le lancement d'un audit suivant un programme national, ces derniers auraient pris peur qu'il ne découvre des failles dans la gestion, selon ses propos. Chose qui s'est bel et bien confirmée, d'après lui, puisqu'il aurait découvert « des insuffisances dans la gestion», et qu'une opération est en cours de réalisation afin de l'approfondir. Le directeur de zone affirme à travers des documents dont nous détenons des copies, que « la majorité des travailleurs et syndicalistes honnêtes, ainsi que la majorité des cadres ont dénoncé les agissements de certains ex-responsables et cadres qui ont pour but évident de porter atteinte au climat social et à la stabilité de la zone de Constantine», déclinant toute responsabilité, par la même occasion, quant «au courrier et aux PV adressés à la direction générale au nom du syndicat, et dont ils n'ont pas été avisés». Par ailleurs, et en réaction à la pétition signée par les 70 cadres et syndicaux exigeant le départ du directeur, une autre pétition, cette fois-ci, faisant fi de la première, a été signée par « la majorité écrasante» des cadres et travailleurs de l'ADE des trois wilayas, notamment, Mila, Jijel et Constantine, soit, d'après le directeur de zone et la directrice des ressources humaines présente à l'entretien, plus de 300 travailleurs auraient signé cette pétition.