Les travailleurs des unités de distribution, de production et de réalisation de l'Algérienne des Eaux (ADE) d'Alger brandissent la menace d'une grève dans les prochains jours. Un préavis de grève signé par la majorité des sections syndicales de l'ADE d'Alger, affiliées à l'UGTA, a été déposé le 24 novembre dernier auprès de la direction générale de l'entreprise. Les syndicalistes motivent cette montée au créneau par le « mutisme » qu'a réservé leur administration quant à la suite à donner à la plate-forme de revendications déposée depuis le 7 novembre. Dans cette plate-forme, composée de 18 points, les syndicalistes de l'ADE demandent, entre autres, l'installation d'un comité de participation, l'application des échelons selon la nouvelle grille de salaire, la régularisation pour les agents (ex-EPAL) des indemnités complémentaires - d'une valeur de 500 DA/mois - sur revenu (ICR) pour Alger, Tipaza et Boumerdès et l'application de la gratuité de l'eau, selon la convention en vigueur. Ils demandent de revoir à la baisse la fourchette des taux avancés sur PRC, la régularisation de l'IEP pour les mois de septembre et octobre 2004, la définition de la nomenclature des postes, la régularisation des travailleurs avant leur départ à la retraite et l'octroi de l'IFF pour les agents classés à la catégorie 14. Les syndicalistes de l'ADE d'Alger suggérent qu'on mette fin aux recrutements « abusifs ». Ils s'interrogent enfin sur les raisons de l'attribution de la gestion de l'eau à Alger au groupe français Suez sans que le partenaire social soit associé ni avisé dans la conclusion du marché.