Son ombre plane sur les députés qui s'apprêtent à partir en vacances dès demain, après la clôture de la session du printemps du parlement. Y aura ou y aura-t-il pas de révision constitutionnelle ? Les députés représentant les partis de l'Alliance présidentielle, en particulier ceux du FLN, affirment, en tout cas, que le président de la République envisage de soumettre son projet à l'approbation des parlementaires dans les prochains jours. Selon eux, le chef de l'Etat convoquera les membres des deux chambres du parlement en session extraordinaire (congrès) dans ce but. Toutefois, au niveau de ces deux chambres, on ne signale rien. Selon une source proche de l'Assemblée populaire nationale (APN), la présidence de la République n'a pas saisi, pour le moment, le parlement à cet effet et «rien n'indique qu'elle le fera dans les jours à venir». «Je ne pense pas qu'il va y avoir une révision de la Constitution. Les rumeurs propagées ces derniers jours n'ont aucun fondement», estime notre source. La clôture de la session de printemps, avancée comme argument pour confirmer l'imminence de la révision constitutionnelle, ajoute la même source, «est erronée». «La session de parlement dure au maximum cinq mois. Celle du printemps a débuté en mars et elle devra être clôturée au plus tard le 2 août prochain. Donc, la clôture de la session n'a pas été avancée», précise-t-elle. Silence radio L'on se demande, ainsi, si le chef de l'Etat procédera à la révision de la loi fondamentale du pays en recourant à l'APN. Lors de son discours en juillet 2006, rappelons-le, Abdelaziz Bouteflika avait annoncé la révision de la Constitution par voie référendaire. Il avait même tranché en indiquant que le référendum en question aura lieu avant la fin de l'année 2006. Depuis, c'est le silence radio. Alors que le chef de l'Etat n'a pas évoqué la question, son chef du gouvernement avait parlé d'«un léger report». Un report qui dure depuis 7 mois. Par ailleurs, la première session de la sixième législature sera clôturée demain avec, uniquement, un maigre bilan. Les nouveaux élus n'ont, en effet, débattu et adopté, en plus du programme du gouvernement, que deux projets de loi relatifs à la prorogation du mandat des élus locaux et aux amendements de la loi électorale 97-07. D'autres projets de texte déposés par le gouvernement sont actuellement à l'étude au niveau des commissions de l'Assemblée. Des projets qui seront proposés à débat lors de la session d'automne.