Des travaux de revêtement en bitume de ruelles se trouvant dans certains quartiers de la commune de Bordj El Bahri ont été entrepris avec la plus grande célérité qui soit, alors que des rues principales empruntées par un nombre grandissant d'automobilistes ont été laissées dans un piteux état. A la Brise Marine, un quartier qui se trouve à l'entrée de la ville, des ruelles secondaires ont eu à subir un véritable lifting. Certaines d'entre- elles ont également bénéficié de travaux de renforcement de l'éclairage public de manière tout à fait déconcertante, « Entre un lampadaire et un autre, il y a à peine dix mètres », assure un habitant du quartier, dont la maison se trouve sur l'artère principale qui est non seulement mal éclairée, mais arbore également une apparence aisément assimilable à un champ de mines, tant elle est ponctuée par des excavations qui rendent la circulation routière pratiquement impossible. L'existence, cependant, d'une brigade de gendarmerie au niveau de cette rue n'a pas pour autant appuyer les habitants du quartier dans leurs multiples démarches auprès des autorités locales en vue de lancer des travaux de bitumage. « Bien qu'il s'agisse d'une rue principale, nos maintes tentatives de convaincre les responsables locaux, pour qu'ils daignent lancer des travaux de revêtement de notre rue, sont restées sans suite », soutient un autre habitant du quartier. Il existe à Bordj El Bahri des lotissements qui sont nés il y a une vingtaine d'année, mais qui n'ont paradoxalement point évolué, ne serait-ce que d'un iota, en termes d'infrastructures de bases, telles que le revêtement des routes, l'assainissement, le réseau d'AEP ou encore l'éclairage public. C'est le cas du quartier L'abattoir, complètement délaissé et déshérité. Ses habitants, en guise de moyens de revendications, ont souvent recours aux démonstrations de rue pour faire valoir leurs droits, aspirer à un cadre de vie meilleur, car les autres formes de revendications « moins virulentes » n'aboutissent, en fin de compte, à rien.