Qu'est-ce que l'anesthésie locorégionale échoguidée (ALR). en quoi consiste cette technique ? C'est simple, on se sert de l'appareil échographique pour visualiser les structures nerveuses, on approche l'aiguille et on injecte autour du nerf. Cette technique, introduite en France en 2006, permet de visualiser les structures anatomiques et permet un meilleur contrôle dans le déplacement de l'aiguille et de l'anesthésie locale. Une technique qui ouvre les yeux pour l'anesthésiste pour mieux travailler. C'est comme donner des yeux à un aveugle. Quelle est la différence entre l'anesthésie générale et l'anesthésie locorégionale échoguidée et la neurostimulation ? Dans l'anesthésie locorégionale échoguidée, l'injection est uniquement en contact du nerf que l'on veut anesthésier, ce qui entraîne une anesthésie sous- jacente du membre périphérique. Cette technique, qui offre une grande sécurité, permet d'opérer des patients multitarés et même ceux qui sont dans un état précaire, notamment les personnes âgées. Par contre, l'anesthésie générale peut provoquer divers problèmes. Elle entraîne des risques spécifiques, notamment la fonction respiratoire, cérébrale et le débit sanguin. Ce n'est pas le cas de l'anesthésie locorégionale périphérique qui permet aussi de traiter la douleur en injectant des drogues de longue durée. La neurostimulation consiste à envoyer un petit coup de courant qui entraîne un mouvement musculaire et qui permet d'identifier le nerf. Les médecins algériens sont déjà initiés à ces nouvelles techniques d'avant-garde. Ils sont très avancés par rapport à leurs collègues du Maghreb, et même à certains Européens. Quels sont les patients qui peuvent en bénéficier ? Tous les patients peuvent en bénéficier. Il n'y a pas de limite. Cette technique est pratiquée chez les enfants, les adultes et les personnes âgées. Elle offre le confort et la sécurité. Elle est indiquée pour la chirurgie orthopédique et la chirurgie vasculaire. La chirurgie du membre supérieur peut être faite à 90% en ambulatoire grâce à cette technique qui permet de réduire les coûts de prise en charge, notamment l'hospitalisation. A-t-elle des effets secondaires chez certains patients ? Il peut y a avoir des risques évidemment, mais qui sont très modérés, en partie jugulés grâce à l'échographie qui sert énormément le médecin anesthésiste et qui sert à d'autres accès, notamment vasculaires.