Cet élément vital a cessé de couler dans les robinets de ces villageois depuis le 12 mai dernier, fait-on remarquer. Il est à rappeler qu'avant de passer à l'action, les citoyens ont interpellé le P/APC sur cette situation et ils l'ont averti de leur décision de bloquer l'activité de l'APC. Pour trouver une «solution immédiate», le P/APC et le chef de daïra se sont réunis avec les délégués des villages en présence des représentants de l'ADE. Le premier responsable de la commune, Djoudi Hocine que nous avons pu joindre au téléphone, s'est montré gêné par l'action menée par la population, mais il était aussi furieux contre les responsables de l'ADE qui ne «font pas leur travail convenablement». «Certes, je comprends la souffrance des citoyens. Cependant, je crois qu'on pourrait régler ce problème sans recourir à la fermeture du siège de l'APC, puisqu'on était sur le point d'envoyer une équipe technique sur les lieux pour détecter où les conduites sont défectueuses», a-t-il déclaré. Néanmoins, les citoyens affirment que le premier magistrat de la commune n'a jamais affiché une volonté réelle pour résoudre le problème. Pour calmer la colère des protestataires, les responsables locaux ont décidé, dès l'après-midi de la même journée, d'alimenter la population en eau potable par des citernes. D'ailleurs, deux camions-citernes appartenant à l'ADE ont été dépêchés dans ces villages. On apprend que l'eau a coulé de nouveau dans les robinets de ces derniers, et cela, après quelques heures seulement de la fermeture de siège de l'APC. Les habitants de Tigatine et d'Aït Ali ont été soulagés par cette solution temporaire. Ils ont décidé de suspendre momentanément leur action de protestation.