Des petites plages sauvages et qui ne sont accessibles que par mer, sont nichées aux piémonts des montagnes qui dominent le littoral de Aïn Zouit à l'est, jusqu'à Oued Z'hor à l'ouest. Des dizaines de ces plages, criques et calanques se succèdent le long de cette partie la plus sauvage du littoral de la wilaya de Skikda et qui donnent une vue des plus agréables de la beauté de la côte colliote, surtout à partir de la mer où la vue du littoral, avec en arrière-plan la verdure, est imprenable. Des plages au sable fin, doré et propre relativement grandes comme celles de Béni Saïd, Tamanart, Marssat Ezeïtoun et Oued Z'hor seront certainement de plus en plus fréquentées une fois que les travaux, de la route du littoral Bougaroun-Collo sur une vingtaine de kilomètres, seront achevés. Plages privées L'arrêt inexpliqué des travaux de cette route qui perdure pénalise cette région qui fait face d'ailleurs, à plusieurs chantiers d'ouverture et de réhabilitation des routes qui sont aussi à l'arrêt. Ces petites plages sont généralement fréquentées par des baigneurs qui préfèrent passer des journées loin de l'ambiance des grandes plages tumultueuses et des regards curieux. Mais pour s'offrir ces plages sauvages, il faut disposer d'une embarcation et d'un physique d'athlète pour pouvoir escalader les falaises. Cependant, les campeurs disposent pour chaque petite plage d'une source d'eau douce et d'une zone des plus poissonneuses du littoral de la wilaya, pour y survivre indépendamment pour une longue période. L'eau y est d'une propreté et d'une limpidité remarquables, car toute cette partie est épargnée de la pollution industrielle et urbaine. Aussi, garde-t-elle toujours son aspect naturel et vierge des agressions du béton, bien sûr en l'absence d'investissements. La prise en charge effective de cette région, hautement touristique, tarde à venir. Car, le déséquilibre en matière de développement local par rapport aux régions voisines, qui se conjugue maintenant avec celui de l'investissement touristique, risque de transformer la région de Collo en un no man's land. Une campagne médiatique, comme cela se fait dans d'autres régions pour faire sortir cette région de l'anonymat, est souhaitée pour attirer de potentiels investisseurs pour la revalorisation de ces sites. Une côte à préserver Des sites qui sont abrités naturellement. D'ailleurs, celui qui fréquente les plages de Beni Saïd, Tamanart, Marssat Ezeïtoune ou Oued Z'hor n'aura pas besoin de parasol ou de tente pour s'abriter. A Tamanart, par exemple, les arbres qui longent les deux plages et les forêts très denses abritent les campings de l'agressivité du soleil. Même le coût de la vie est des moins chers. On y trouve des produits maraîchers et des fruits de saison de la région à bas prix ainsi que du poisson comme le rouget et le merlan à 250 DA le kg. Les estivants, qui ont choisi ces sites comme destination de vacances, sont certainement satisfaits de leur séjour, comme ont tenu à le souligner des campeurs que nous avons rencontrés à Tamanart et qui n'arrivent pas à comprendre la décision de ne pas autoriser l'ouverture de ce site, pour la saison estivale en cours.