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Par-ici la bonne datte, par-ici...
Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2005

Les Algériens seraient-ils privés de Tolga ? La rumeur veut qu'à peine récoltées, les meilleures dattes du pays seraient emballées, puis exportées vers l'étranger. Smaïl en est persuadé.
Le jeune Algérois, âgé d'une trentaine d'années, vient d'acheter une branche de six kilos auprès d'un producteur local de la daïra de Tolga. « Il est impossible de trouver cette qualité à Alger, assure-t-il, ni ailleurs dans le Nord ». Pourtant, Kamel Benhyad, de l'entreprise Haddoud, l'une des plus anciennes de la ville, exporte des Tolga sur le marché local, « emballées en ravier (détachées, ndlr), par boîtes de 500 grammes, même si ce n'est qu'en proportion minime. Certaines entreprises exportent spécialement vers l'étranger, mais d'autres peuvent réserver 50% de leurs produits pour le marché local », explique-t-il. Selon lui, « 20 à 30% de la production de Tolga reste sur le marché algérien. Le problème est qu'elle est très chère et que les Algériens, toutes catégories confondues, cherchent des produits qui le sont un peu moins. De plus, les gens ne mangent plus beaucoup de dattes, en dehors de la période de Ramadhan, durant laquelle c'est la panique ». Dans les rues de Tolga et des communes voisines, dans les garages, les hommes trient les dattes pour faire de belles branches et les vendre telles qu'elles. Leur prix : 120 dinars le kilogramme. Dans deux des plus grands marchés de la région, à Tolga et à El Hadjeb, à la sortie de Biskra, les marchands, bien au chaud dans leurs burnous marron, viennent par centaines de tout le pays pour faire leurs emplettes et s'en retourner le camion chargé. On y trouve des dattes de toutes qualités, des locales, mais également des produits en provenance d'El Oued, de Touggourt et d'autres wilayas. Des marron, des noires, des claires, des sèches, des fraîches, ainsi que de la purée de datte tellement tassée, dans des peaux de chèvres, que l'empaquetage retrouve sa forme animale. « Ces marchés sont très importants pour nous », explique Mohamed, le teint basané et les traits tirés sous une barbe de trois jours, accoudé à sa 404 bâchée beige. « D'autant plus que le marché national est complètement déstructuré, voire inexistant », poursuit le marchand d'Oum El Bouaghi. Sur la nationale qui mène de Tolga à Alger, dans les communes traversées, on aperçoit des dattes sur les étals et des branches accrochées devant les magasins. Plus la route défile, moins le spectacle est visible. Arrivé à Alger, il est difficile de retrouver la trace de la Tolga, mais à Belouizdad, un commerçant est parvenu à en remplir une dizaine de mètres carrés de boutique. Trois murs de deux mètres de haut sont tapissés de centaines de boîtes de couleur verte, d'un ou deux kilogrammes, vendues à 220 DA/kg. Sur la devanture du magasin, sont accrochées des branches fraîches (200 DA/kg), un peu dégarnies, sans doute allégées par la route qu'elles ont parcouru. L'échoppe est décorée d'objets traditionnels en terre et de photographies de palmeraies. Très vite, le gérant rompt tout mystère et explique que le propriétaire rapporte lui-même ses dattes de Tolga, une partie provenant de sa propre plantation. « Quelques branches sont vendues en l'état, mais l'essentiel est conditionné à Alger, dans ces boîtes dont nous nous réservons la distribution », explique-t-il. Avant d'ajouter : « Je ne crois pas que l'on puisse trouver beaucoup de ces dattes ici. Je sais juste qu'un vendeur du marché, lui aussi, va directement s'approvisionner à Tolga. »

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