Printemps de Cirta, éclosions mathématiques et philosophiques », a été la thématique proposée samedi et dimanche derniers à l'auditorium Mohamed- Seddik Benyahia à la faveur d'un colloque visant à explorer, en profondeur, les grands moments marqués par d'illustres mathématiciens philosophes arabes ayant vécu sous les différents règnes s'etant succédé au Maghreb et l'Andalousie jusqu'au XVe siècle. Organisée conjointement par le laboratoire des mathématiques appliquées et modélisation, et le laboratoire des méthodologies mathématiques pour l'étude et la résolution d'équations, deux structures, placées sous la tutelle de l'université Mentouri de Constantine (UMC), a réuni un panel d'experts en la matière, présidé par le Pr. Ahmed Djebbar, maître de conférence à l'université des sciences et des technologies de Lille et ex-ministre de l'Enseignement supérieur sous feu Mohamed Boudiaf. Il apportera les premiers éclaircissements à travers une communication portant sur « les activités mathématiques au Maghreb et en Andalousie ». Il précisera que « l'aventure scientifique du monde musulman s'est faite, au-delà des conflits et des ruptures, dans le cadre d'un formidable brassage ethnique et culturel ». Il évoquera avec moult précisions les différents contextes politiques dans lesquels se sont développées les activités mathématiques. A ce propos, le conférencier fera un plan très large des périodes des gouverneurs et des Emirats (647/756 et 756/900) avant de passer en revue les grands évènements ayant marqué la période des empires et la période des royaumes (1073/1276 et 1276/1492) en passant par l'époque des califats et celle des principautés ((900/1008 et 1008/1073). Le Pr. Mahdi Abdeljaouad, de l'université de Tunis, prendra le relais pour évoquer, avec force détails, la vie d'Ibn Al Yasamin, « un grand mathématicien et homme de culture qui a marqué de son empreinte l'épopée almohade considérée par les historiens comme l'époque la plus brillante du Maghreb ».