Les personnels pédagogique et administratif du secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Bouira ont déposé, en début de cette semaine, un préavis de grève d'une journée prévue pour le lundi 4 mai prochain. L'inspection du travail et la direction de tutelle au niveau de la wilaya qui ont accusé réception dudit préavis n'ont pas réagi jusque-là, apprend-on. Cette action se veut, selon ses initiateurs, une réponse à l'adoption du statut particulier du personnel de la formation professionnelle. Il est à signaler que ledit statut est paru au journal officiel n° 13 du 25 février dernier. C'est suite à une réunion qui s'est tenue le 21 avril, au niveau du siège du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) de Bouira, que la fédération du secteur, affiliée à ce syndicat, a décidé d'une journée de protestation pour amener le ministère de tutelle à retirer ce statut. « Nous rejetons ce statut dans le fond et dans la forme », lit-on dans le PV de cette réunion dont nous détenons une copie. Selon le document, les raisons qui ont motivé ce rejet sont, entre autres, le plan de carrière des différents personnels de la formation professionnelle qui va se retrouver bloqué par l'absence de promotion interne comme cela se faisait avant. Un deuxième grief est retenu contre ce texte, c'est le recrutement futur des PEP (Professeurs d'enseignement professionnel) pour lesquels aucune condition d'expérience n'est exigée, alors que selon des syndicalistes, « ils sont appelés à former une main-d'œuvre hautement qualifiée ». Enfin, c'est la catégorie 10 dans laquelle sont rangés les enseignants qui provoque l'ire des signataires du document. Ces derniers se demandent « comment un PEP, qui était mieux classé qu'un PEM avant, se retrouve maintenant au bas de l'échelle ».