Le deuxième trimestre se caractérise au niveau du secondaire par l'absence d'examens. C'est ce que Yassine Hamraoui, membre du bureau national du CNAPEST, qui animait, hier après-midi, un point de presse au technicum Ouamrane, a appelé « boycott administratif ». Cependant, afin de ne pas compromettre l'année scolaire, le CNAPEST a décidé que les cours pédagogiques seront dispensés aux élèves, selon le conférencier. Cette action, dont un préavis de grève a été déposé au niveau de la Direction de l'éducation et un autre à l'Inspection du travail, s'inscrit dans une dynamique de protestation pour toutes les actions juridiques en référé intentées à l'encontre du CNAPEST à Tizi Ouzou, à Bordj Bou Arréridj et à l'encontre de Zbiri, membre du bureau national, et de Choutri, coordinateur de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Cette démarche, sanctionnée par un P-V des assemblées générales, est conforme à la loi 90.02 relative aux conflits collectifs, explique le même membre du bureau national dans son point de presse. Aussi, le même en appelle à plus de compréhension de la part des parents d'élèves tout en interpellant les responsables du secteur. Après avoir donné un aperçu exhaustif des revendications au niveau national qui s'articulent, entre autres, autour du statut particulier de professeur de l'enseignement secondaire et technique (PEST), de la retraite à 25 ans, de l'augmentation des salaires à 100% et du récépissé d'enregistrement au ministère du Travail afin de donner un caractère officiel au CNAPEST, l'orateur en était venu tout naturellement à aborder celles exprimées au niveau local : restitution des ponctions sur salaires effectuées la veille de l'Aïd El Adha - ponctions allant de 2 à 6 jours -, respect scrupuleux des engagements pris par la Direction de l'éducation pour que le versement des salaires ne dépasse pas le quinze de chaque mois, prise en charge du dossier du logement, dont les assiettes ont été déjà accordées par la wilaya, et régularisation de la situation administrative et financière des contractuels. A la différence du bureau de la wilaya de Tipaza qui a déposé un préavis de grève pour une journée de protestation fixée le 23 février, l'orateur, qui craint des représailles de la part de la Direction de l'éducation, n'a pas donné de date pour préciser l'entrée en vigueur du « boycott administratif » décidé par le bureau de Bouira.