Le conseil de wilaya de Boumerdès s'est réuni hier avec pour ordre du jour la présentation du bilan de l'opération de l'instauration de l'autorité de l'Etat, lancée il y a plus trois mois par le chef de l'exécutif de wilaya. Lors des débats il nous a été donné de constater que plusieurs nouvelles constructions avaient été construites dans diverses communes ces trois derniers mois. En effet, dans la daïra de Khemis El Khechna, les services techniques ont recensé 64 nouvelles constructions illicites depuis le début de l'année, dont seules 28 ont été démolies. À Bordj Menaïel, le chef de daïra fait état de 24 nouvelles entorses à la réglementation en matière de construction. Parmi celles-ci 10 ont été recensées dans la commune Zemmouri et 10 dans la commune de Bordj Menaïel. Là, les autorités indiquent « avoir démoli 14 constructions ». Durant son intervention le chef de daïra de Khemis El Khechna note que « le gros les infractions ont été enregistrées dans les zones enclavées et nous ne pouvons contrôler tout ce qui se fait dans toute la région ». Une idée qui a été partagée par le chef de daïra de Bordj Menaïel qui a souligné « la difficulté d'exécuter les arrêtés de démolition notamment à Cap Djinet et au chef-lieu de daïra ». Sur ce, le wali avait rappelé que « l'objectif de l'opération est, premièrement de stopper la prolifération du phénomène et la démolition, là où on doit, et où on peut démolir ». D'autres intervenants ont mis en avant l'isolement qui frappe quelques villages de la wilaya et la conjoncture sécuritaire. Des arguments qui restent peu convaincants d'autant plus que le phénomène a pris de l'ampleur même au niveau des zones urbaines. Sur ce chapitre, on a déploré l'inertie des élus qui, selon le wali, doivent effectuer des sorties régulières sur le terrain afin d'empêcher la construction de nouvelles bâtisses notamment dans les endroits isolés. Lors du même conseil, les responsables se sont penchés sur la nécessité d'éradiquer les marchés informels qui pullulent les quatre coins de la wilaya.