L'insalubrité et le manque de sécurité sont devenus le lot quotidien de ces logements situés non loin du siège de l'APC. «La nuit, nous ne pouvons pas dormir à cause des moustiques. Les canalisations d'assainissement des habitants du type APC-CNEP, ont été faites avec des petits tuyaux. Avec le temps, ils se sont bouchés. Le comité du quartier a déjà interpellé les autorités, en vain», déplore un sexagénaire, résidant dans la cité depuis 1997. Les logements dont les travaux ont été entamés en 1989 et achevés en 1995, ont été abandonnés, précise-t-on. «Ils ne sont ni entretenus, ni nettoyés. Actuellement, nous ne payons pas le loyer et la CNEP ne veut pas nous les vendre. Car, cette dernière ne les a pas achevés et a arrêté le financement du projet», ajoute-t-il. Selon ce résidant, l'OPGI avait négocié avec la CNEP pour les reprendre mais sans résultat. Le manque d'hygiène est le grief le plus retenu par les citoyens contre l'APC. «Les travailleurs envoyés par la commune pour les opérations de nettoyage ne font pas leur travail convenablement. Même la direction de l'hydraulique de Kouba, n'a pas trouvé une solution au problème des canalisations», souligne le sexagénaire. Et d'ajouter : «Il y a par exemple les bâtiments n° 24 et 15, qui sont penchés et ont perdu leur équilibre. Les terrasses ne sont pas bien faites». Les pouvoirs publics se confinent, quant à eux, dans un silence pour le moins surprenant. Le P/APC précise : «La décision politique d'arrêter les travaux a été donnée au début de l'année 1990. Ces logements sont devenus par conséquent des logements de types sociaux. Aujourd'hui, ils n'ont aucune situation juridique et les résidants ne payent pas le loyer. Lorsque la CNEP s'est retirée, l'entrepreneur, en manque d'argent, a bâclé les travaux». Selon l'élu, l'entrepreneur, qui a engagé une action en justice, a demandé une indemnisation de plus de 100 millions de dinars. «S'il nous est donné la prérogative de prendre en charge les logements, nous pourrons éventuellement délivrer des contrats de bail aux locataires ou bien leur vendre carrément ces logements. Avec ces rentrées d'argent, nous prendrons en charge le site», souligne-t-il. En 2006, la cité a été aménagée, ses pistes revêtues et le réseau d'AEP rénové. S'agissant du problème des égouts, qui n'a que trop duré, l'élu affirme que la cause principale est la fermeture des locaux commerciaux distribués dans le cadre du prèemploi. «Leurs propriétaires les ont abandonnés et la plupart des tuyaux d'évacuation des eaux usées qui se trouvent dans ces locaux sont défectueux. En plus, des résidants ont mal refait leur système d'assainissement et leur branchement. Le diamètre des buses est dans les normes», se justifie-t-il. Selon lui, l'APC procédera incessamment à la saisie d'un huissier de justice pour assainir la situation. «Ou ils rouvrent ces locaux ou ils les cèdent à d'autres qui veulent travailler». Pour ce qui est du manque de propreté, le P/APC impute ce problème aux citoyens qui ne respectent pas les horaires de passage des camions Netcom. «Pourtant on leur a adressé des lettres pour qu'ils respectent les horaires, de 6h à 8h et jusqu'à 21h», indique-t-il en citant des cas de cité abandonnées comme à Aïn Benian, Bab Ezzouar et Dély Ibrahim.