Chaque hiver, les habitants de la Cité 112 sont amenés à cotiser pour couvrir les trous béants, véritables cratères, où des voitures s'embourbaient et des enfants tombaient fréquemment. Les habitants de la Cité 112 baptisée Tayeb-Boukacem le 11 décembre courant, plus précisément ceux de la ruelle de la boulangerie qui sert de déviation à la RN4, nous ont fait part de leur exaspération liée au calvaire qu'ils vivent depuis 15 ans eu égard à l'état chronique de défoncement de leur chaussée. Pratiquement, chaque hiver, ils ont été amenés à cotiser pour couvrir les trous béants, véritables cratères, où des voitures s'embourbaient et des enfants tombaient fréquemment. Au printemps dernier, une opération de goudronnage des ruelles du lotissement s'est réalisée. La ruelle de la boulangerie, elle, a été nivelée, grattée et aménagée de trottoirs. Soulagement des riverains : il ne restait que le revêtement en bitume. Il n'a, cependant, pas eu lieu du fait que des travaux relatifs au projet sectoriel d'évacuation des eaux pluviales étaient programmés au niveau de cette rue même. Plusieurs mois passent avant que les travaux, qui auraient dû avoir lieu en été, débutent avec les premières pluies automnales, contestent les plaignants. Lors de l'opération des fouilles précédant la pose de buses, les branchements d'eau potable et des eaux usées de cinq habitants sont cassées. Ces derniers procèdent à des réparations sommaires pour parer au plus pressé, en l'absence de l'entreprise chargée des travaux. À la reprise du chantier, cette dernière entreprend des réparations que les habitants dénoncent : les canalisations (en fibrociment) détériorées ont été remplacées par des tuyaux en PVC d'où les fuites actuelles des eaux usées et le risque de mélange à l'eau potable, s'inquiètent-ils, le PVC n'étant pas un matériau adhérant au fibrociment des buses. Arrêt, à cette étape, des travaux (qui n'ont touché qu'une partie de la rue) que l'entrepreneur aurait justifié par un problème de fonds que le maître d'ouvrage n'aurait pas débloqués. Durant les dernières pluies, du fait que les buses avaient été recouvertes de terre végétale au lieu de tout-venant et de gravier, la chaussée s'est, à un endroit, affaissée en une tranchée de 3 m de profondeur où des véhicules légers, camions, bus chargés de voyageurs et bennes-tasseuse des éboueurs se sont embourbés. L'APC, qui a eu à suivre ce problème, annonce la reprise prochaine des travaux de cette ruelle. Les habitants n'y croient plus. Pour l'instant, ils ne voient que terre de labours, gadoue et mares boueuses contraignant certains à porter des bottes en caoutchouc qu'ils changent, plus loin, contre des chaussures de ville pour se rendre au travail. Et ils savent que les travaux relatifs à l'assainissement et à l'évacuation des eaux pluviales achevés, ils devront encore attendre, au mieux, la fin de l'hiver pour voir, enfin, le bout du tunnel c'est-à-dire, une route praticable à l'instar de toutes les autres de la cité. F. Seman