Une des plages qui fait la célébrité du littoral est la Messida. Elle est longue, large et enveloppée de verdure. Son sable fin est doré le matin, blond sous le soleil de midi et il rosit au crépuscule. Des milliers de baigneurs la prennent d'assaut dès les premières chaleurs. Au plus fort de l'été, c'est carrément la bousculade et il faut se lever tôt pour y dénicher une place de choix. On y vient d'El Kala par le littoral ou par une charmante petite route bordée d'eucalyptus qui longe le canal de la Messida. L'exutoire du lac Tonga qui, lui, se trouve derrière la dune boisée de chênes kermès, de pins, de l'autre côté de la route qui mène vers la frontière tunisienne. En fait, la Messida, ce sont deux plages séparées par l'oued du même nom. Celle qui est à l'Ouest relève de la commune d'El Kala et celle à l'est de la commune d'Om Teboul. Hier, sont arrivés les premiers promeneurs depuis les dernières intempéries, et quelle n'a pas été leur surprise de ne pas retrouver les lieux dans leur état habituel. En effet, il manque plus de la moitié de la grande et splendide plage de la partie ouest. Les eaux en furie de l'oued qui est sorti de son lit ont carrément emporté un épais paquet de sable de plusieurs hectares. Il faudra des dizaines d'années sans dérangements et sans perturbations en amont pour reconstituer le site tel qu'il était. En il faudra aussi se serrer encore un peu cet été pour pouvoir recevoir la foule habituelle. On a mesuré plus de 1100 mm de pluie à El Tarf avec 522 mm depuis le mois de janvier et 171 mm rien que pour le mois d'avril.