En l'absence d'une subvention de l'Etat, l'OAIC assumerait ainsi seul les fluctuations des marchés internationaux. La brusque augmentation du prix de la semoule devrait ainsi, nous dit l'un des responsables du ministère de l'Agriculture, être imputée aux minotiers. Dans les épiceries, le sac de semoule (25 kg) est cédé à 1400 DA (700 DA en 2006). Pour absorber cette vertigineuse flambée des prix des produits alimentaires, le ministère du Commerce a proposé une subvention de l'Etat du prix de la semoule. L'Algérie importe actuellement 65 millions de quintaux de blé dur par an. L'on consomme quelque 24 millions de quintaux de semoule par an, dont 70% nous viennent de l'étranger. Sur le marché international, le prix du blé dur flirte avec les 700 dollars/quintal. Dans une récente interview accordée au journal El Watan en octobre dernier, le directeur général de l'OAIC, Kacem Mohamed, avait déclaré que la situation des prix du blé dur était «préoccupante». «Le prix sur le marché international est à 642 dollars US la tonne, soit un prix de revient au quintal de l'ordre de 5460 DA. Nous, nous le cédons aux transformateurs à 2280 DA le quintal. Ce différentiel est supporté par l'OAIC parce que pour le blé dur, on ne bénéficie pas du soutien de l'Etat. C'est un produit libre», a-t-il annoncé. Et d'ajouter : «Pour l'instant, nous avons des stocks pour de longs mois et nous gardons les prix à ce niveau-là. Aucune augmentation n'est envisagée pour l'instant. Mais nous allons demander la subvention de l'Etat pour le blé dur, puisque la situation devient aussi préoccupante que pour le blé tendre.» Le dossier de soutien des prix de la semoule est aujourd'hui entre les mains du gouvernement.