Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux ces hommes de tous âges à investir les bois et les forêts pour pratiquer dans cette région de haute montagne leur sport favori, à savoir la chasse. C'est presque un rituel qui se dégage de la tradition qu'ont les battues dans cette partie de la wilaya de Tizi Ouzou. Les groupes s'organisent en pisteurs, rabatteurs et tireurs. Les chiens sont choisis puis dressés pour la circonstance par une main professionnelle et l'acte de chasser lui-même obéit à des règles d'éthique des plus strictes. Par ailleurs, il est de tradition en Haute Kabylie que les chasseurs en brigades ou en solitaire appréhendent une nomenclature de gibier classée conformément à un calendrier de saison. Par exemple, le sanglier, qui a ses amateurs, peut être chassé entre le 17 septembre et le 31 décembre et ce, les jeudis, vendredis et les jours de fêtes légales. De même, le gibier sédentaire, à savoir la perdrix rouge et le lièvre, se chasse durant la même période, sauf que le lundi remplace le jeudi en ce qui concerne les battues. Le gibier d'eau, quant à lui, est désormais présent dans cette région avec les lâchers opérés à hauteur du barrage de Taksebt. La chasse de ce type de gibier est ainsi tolérée les mercredis, vendredis et jours de fêtes légales, et ce, du 31 décembre au 25 mars. Enfin, il est à préciser que la faune de Haute Kabylie propose une variété de gibier tant saisonnier que sédentaire. En plus du sanglier, de la perdrix rouge, du lièvre et du lapin, la région foisonne aussi en porcs-épics, grives, merles étourneaux et pigeons sauvages. La chasse s'opère soit à l'aide d'armes à feu ou bien par des procédés plus traditionnels, notamment le déterrage et le piégeage.