Lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'UNJA, le secrétaire de wilaya, entouré de quelques présidents d'association et de comités de quartier, a déclaré, documents à l'appui, que « neuf des onze membres du bureau de la coordination des associations ont retiré leur confiance à M. Latafi, et nommé un remplaçant ; il n'est donc plus représentant de ladite coordination et doit, de ce fait, assumer seul ses déclarations ». Cela est venu après que, dans une précédente livraison, M. Latafi s'en était pris au wali, allant même jusqu'à exiger son départ. Cette mise à l'écart explique en partie la réaction d'insoumission affichée bruyamment par le groupe de M. Latafi. Cependant, ce dernier qui, dit-on, fait les frais aujourd'hui de moult représailles, dont notamment la suppression de l'émission radiophonique qu'il animait, « Tribune des citoyens », semble avoir abdiqué, allant jusqu'à revenir sur ses propres déclarations et autres accusations en adressant une lettre d'excuses au wali. Mais de l'avis de certains dissidents, cela ne lui épargnera pas les « foudres » des autorités. Mohamed Latafi paye donc aujourd'hui le prix fort de son insoumission, mais encore celui de son allégeance inconditionnée. Dans le même sillage, et depuis cette affaire qui défraye tapageusement la chronique locale, les associations sont courtisées de toutes parts, au point à tel point que la commune du chef-lieu, sur injonction du wali, vient d'annoncer la création d'un conseil consultatif de la société civile pour rendre, dit-on, plus efficient le travail des associations.