Invitées à faire état de leurs besoins lors du lancement du programme national complémentaire, les autorités de la wilaya de Laghouat ont mis l'accent sur la gazéification des communes du Nord. En effet, bien que productrice d'énergie, Laghouat offrait le paradoxe d'être mal pourvue en gaz de ville. En effet, le taux de gazéification en deçà de la moyenne nationale bénéficiait aux communes situées en zone présaharienne alors que celles réputées pour la rigueur des hivers en étaient dépourvues avec les préjudices que l'on sait, causés aux restes des forêts et maquis. Ainsi, à la faveur des opérations lancées depuis 2001 et la mise en service de sept réseaux de distribution publique, le taux de gazéification est passé de 43% à 57%. Il dépasserait le seuil de 65% avec la mise en service de sept réseaux, prévue pour la fin de l'exercice en cours. Cette dernière opération concerne trois chefs-lieux de daïra qui sont pris en charge dans le cadre d'une opération centralisée impliquant les ministères de l'Energie et des Finances ainsi que Sonelgaz. Le coût de l'opération est estimé à 124 milliards, dont 43 destinés au renforcement du réseau d'Aflou. Les communes du Sud sont prises en charge, quant à elles, dans le cadre du Fonds du Sud à hauteur de 46 milliards de centimes, tout comme Sidi Bouzid, Khneg et Hassi Delaâ dont les réseaux ont été réalisés et mis en service, permettant à plus de 3255 foyers d'accéder au gaz de ville. Le nombre des abonnés est passé de 25 489 à 30 439 et sera revu à la hausse à la faveur des opérations dites de « renforcement ». En effet, dans le cadre du PN complémentaire, 9 milliards seront consacrés au rattrapage des quartiers loupés au niveau du chef-lieu de wilaya et d'Aflou. Par ailleurs, plus de 65 km seront réalisés et destinés au renforcement des réseaux existants, soit 30 km pour Ksar El Hiane, Nacer Ben Chohra 18 km, Chekkafa 10 km, hneg 3 km et Tajmout 4 km. Il faut souligner qu'en plus des 14 communes raccordées au réseau de gaz de ville, un programme similaire est prévu pour les dix autres communes et sera probablement lancé en 2007. Selon le DMI, la densification du réseau en cours permettra de raccorder à moindre frais des localités réputées très froides dans un proche avenir. En plus des propositions concernant Sidi Makhlouf, Houeïta, Taouiala et Hadj Mechri, Hadjeb, Beïda et Sebgag figurent comme priorités.