Le président nigérien Mamadou Tandja a rencontré dimanche soir à Agadez (nord) des rebelles touareg auxquels il a promis une amnistie s'ils déposent les armes. C'est la première fois que le président Tandja accepte de rencontrer des chefs rebelles depuis la reprise de la rébellion dans le nord du pays début 2007, avec l'apparition du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). C'est également la première fois qu'il se rendait dans la zone de conflit depuis plus de deux ans. « Depuis longtemps, nous les avions appelés à déposer les armes et à venir construire le pays avec nous. Nous leur pardonnons car nous voulons la paix au Niger », a déclaré à la radio le président à l'issue d'une rencontre à Agadez avec une dizaine de représentants de trois groupes rebelles touareg. « On ne construit pas un pays les armes à la main (...) revenez travailler pour développer votre pays », a lancé en langue haoussa M. Tandja qui, ces deux dernières années, avait toujours refusé le dialogue et qualifié les chefs rebelles de « bandits » et « trafiquants de drogue ». Aucune date pour un désarmement éventuel ou la signature d'un accord de paix n'a été toutefois annoncée à l'issue de cette rencontre. On ignorait encore hier la réaction des groupes rebelles aux ouvertures du président. Les délégués touareg étaient arrivés de Libye à bord d'un avion affrété par les autorités libyennes.